Spécialiste du coffrage et de l’étaiement, Doka emploie en France 110 collaborateurs, répartis dans quatre agences. Mais l’entité est surtout la filiale d’un groupe autrichien éponyme, qui se doit de piloter une politique RSE ambitieuse et très globale.
Article paru dans Béton[s] le Magazine n° 114.
D’une façon globale, Doka mise sur la réduction de l’empreinte carbone de l’ensemble de son portefeuille de produits. Ceci, pour créer de la transparence vis-à-vis de ses clients. Le groupe autrichien de coffrage communique sur ses différentes actions responsables. Mais aussi sur un environnement de travail optimisé, un encouragement à la diversité et la mise en œuvre d’espaces de travail. Permettant au personnel de développer tout son potentiel.
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A l’instar de nombre d’industriels de ce secteur, Doka compte sur l’économie circulaire, comme moteur central de décarbonation. Pour le groupe, c’est d’abord une politique de décarbonation continue, qui représente l’élément essentiel de sa démarche de durabilité et de son orientation stratégique globale.
« Nous sommes convaincus que la solution pour lutter contre la crise climatique réside dans des technologies visionnaires et innovantes. Ainsi que dans des modèles commerciaux durables, estime Julia Weber, responsable du développement durable au sein du groupe. Nous nous sommes donc fixé l’objectif ambitieux d’atteindre le Net Zéro d’ici 2040. Parmi les étapes les plus importantes vers ce Net Zéro, figurent les objectifs de réduction des émissions de portée 1 et 2, d’environ 40 % d’ici 2026. Et d’environ 85 % d’ici 2030. En principe, Net Zéro signifie que nous réduisons nos émissions de gaz à effet de serre à un niveau quasi-minimal. Et ce, dans les trois scopes. Nous agissons partout où nous émettons en tant qu’entreprise, où nous achetons de l’énergie, de la chaleur ou de l’électricité. Ou encore, où des émissions sont générées tout au long de la chaîne de production. Ce raisonnement vaut aussi bien en direction de nos fournisseurs que de nos clients. Notre empreinte carbone constitue la base du suivi de nos progrès et de la mise en place de mesures pertinentes. C’est sur cette base que nous pouvons finalement atteindre notre objectif Net Zéro et apporter notre contribution à la protection du climat. »
Gérard Guérit
Contraintes et engagements environnementaux
L’accent est mis sur plusieurs mesures, telles que le passage à l’électricité verte, l’usage progressif de véhicules électriques dans toutes les filiales de Doka.
Mais aussi sur l’utilisation de sources d’énergie renouvelable pour les systèmes de chauffage. Et le lancement de la décarbonation dans la production.
A l’heure actuelle, le groupe travaille au calcul des émissions mondiales de portée 3. Et complète aussi sa feuille de route par d’autres mesures.
En parallèle, les dirigeants œuvrent à la réduction des émissions liées aux produits. En se basant sur le “Product Carbon Footprint” (PCF).
Ce critère permet de définir avec précision les émissions de gaz à effet de serre générées par les différents produits et composants fabriqués par l’entreprise.
« Le PCF montre exactement à quels endroits du cycle de vie du produit des gaz à effet de serre sont libérés. Et où il existe un potentiel de réduction des émissions, insiste Julia Weber. C’est pourquoi les conclusions du PCF sont aujourd’hui déjà intégrées dans notre processus d’innovation et jouent un rôle important dans le développement de nouveaux produits. Une chose est sûre : nous voulons à l’avenir développer des produits durables de A à Z, qui contribueront à la réalisation de notre objectif Net Zéro d’ici 2040. »
Le PCF a déjà été calculé pour l’ensemble des produits, pour les coffrages comme pour les étaiements. Soit plus de 7 000 références au total ! Doka n’oublie pas non plus ses clients. Dans le contexte des exigences légales européennes, ces derniers sont aujourd’hui confrontés au défi de calculer leur propre empreinte carbone. Pour cela, ils ont besoin des données PCF, afin de pouvoir les intégrer dans leur propre calcul du scope 3. Sur la base de ces données, des décisions peuvent être prises quant aux produits à acheter ou non.
Sécurité et conditions de travail
Un investissement permanent et important concerne l’optimisation des postes de travail et l’ergonomie, mais pas seulement. Dans le cadre d’une “analyse de l’essentiel” qui vient de s’achever. Les responsables de Doka ont identifié des préoccupations sociales, économiques et écologiques. Qui revêtent une importance particulière. Ces éléments seront à l’avenir partie intégrante des démarches liées au développement durable.
« De longue date, nous disposons d’une politique globale de santé et de sécurité. Celle-ci est coordonnée de manière centralisée et mise en œuvre en collaboration avec les organisations nationales, détaille Julia Weber. Chaque année, des initiatives de sécurité, telles que des formations et des campagnes de sensibilisation. Sont mises en place dans le monde entier. Ceci, afin de promouvoir une culture commune de la sécurité. La sécurité est aussi importante dans l’exécution de nos projets. Les étapes et les conditions de travail sont évaluées en permanence. Et les résultats sont intégrés dans la planification du coffrage et, plus tard, dans le développement ultérieur du produit. »
La sécurité ne s’arrête donc pas aux portes de l’entreprise. Mais se poursuit sur le chantier, là où les produits sont finalement mis en œuvre. C’est là que l’ergonomie joue un rôle primordial pour améliorer les conditions de travail des opérateurs. On peut citer les coffrages manuels légers comme DokaXlight. Ou encore le nouveau système de coffrage de dalles DokaXdek, qui permet de travailler depuis le sol avec des éléments légers. Avec son portefeuille Xsafe, Doka propose en outre des solutions de sécurité complètes, telles que des barrières latérales, des systèmes de plates-formes, des écrans anti-chutes… Qui aident à rendre plus sûr le quotidien des chantiers.
Gouvernance de la RSE et approche sociétale
La mise en œuvre de la gouvernance RSE est organisée au sein de l’entreprise à l’échelle du groupe Umdasch. Dont Doka fait partie.
Une équipe dédiée, composée de collaborateurs de toutes les divisions, travaille ensemble à la mise en œuvre. Ainsi qu’à l’application des normes minimales actuelles et futures, légales et obligatoires, relatives à la CSRD1 et à la taxonomie européenne.
Le thème du reporting en matière de développement durable en est un exemple. Cette équipe coordonne toutes les mesures et veille à ce que les objectifs de durabilité soient atteints à tous les niveaux de l’entreprise.
Sur les différents sites de production, cette stratégie est mise en œuvre par des équipes locales qui prennent des mesures concrètes. Par exemple, réduire les émissions polluantes et améliorer les conditions de travail.
Succès économique et responsabilité sociale vont de pair. L’engagement social est regroupé au sein de la Umdasch Group Holding et mis en œuvre par ses divisions, dont Doka. Créée en 2015, la Umdasch Group Foundation se concentre sur des initiatives visant à améliorer l’égalité des chances et l’équité en matière d’éducation.
Le soutien à “Habitat for Humanity”, une ONG qui crée des logements abordables pour les personnes à faibles revenus, en est un exemple.
Dans le cadre de cette coopération, Doka soutient aussi la construction d’immeubles d’habitation aux Etats-Unis. Les collaborateurs s’engagent alors dans différents projets de bénévolat. Ils apportent ainsi une contribution importante à la construction de ces maisons, comme l’explique Julia Weber en conclusion : « Avec des projets comme celui-ci, Doka associe étroitement son engagement social à sa stratégie d’entreprise. Et s’assure ainsi d’obtenir le meilleur impact possible avec les ressources utilisées ».
1Directive européenne visant à améliorer et à harmoniser la divulgation d’informations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) par les entreprises.
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