Moby Dick version béton

Muriel Carbonnet
07/07/2021
Modifié le 28/07/2021 à 11:14

Le cabinet Baca Architects va réaliser le futur bâtiment Catecean de Busselton, en Australie. Sa particularité, une forme de baleine.

Article paru dans le n° 95 de Béton[s] le Magazine

[©Baca Architects]
[©Baca Architects]

Non, vous ne rêvez pas, le futur bâtiment Cetacean de Busselton, en Australie, dans la baie du Géographe, au Sud-Ouest de Perth, ressemblera bien à une baleine sortant de l’eau. Imaginée par le cabinet londonien Baca Architects, cette prouesse architecturale va venir remplacer, en 2022, l’Australian Underwater Discovery Centre, observatoire sous-marin, construit sur la plus longue jetée en bois (1 841 m) de l’hémisphère Sud. Ainsi, l’architecture se fondra ici parfaitement dans le décor naturel.

Mais pourquoi une baleine ? Dans cette baie, on peut en effet découvrir et observer le comportement des baleines à bosse et autres rorquals bleus… Des dizaines de milliers de baleines migrant chaque année entre mai et décembre. La jetée de Busselton est aussi connue pour son éco-système sous-marin unique où les eaux froides de l’océan Austral rencontrent les eaux chaudes de l’océan Indien poussées par le courant de Leeuwin. 

[©Baca Architects]
[©Baca Architects]

Au-dessus de l’eau, le design de Cetacean sera une interprétation abstraite d’une baleine, qui lève la tête au-dessus de la baie. Il s’inspire d’une manœuvre que les observateurs de baleines appellent “Spy Hop”, c’est-à-dire lorsqu’une baleine curieuse lève la tête et l’œil juste au-dessus de la surface pour observer à son tour. Sous la surface, l’Australian Underwater Discovery Centre aura pour objectif de devenir le plus grand observatoire marin naturel du monde. 

Le corps du cétacé sera réalisé en béton avec un toit composite. Les fenêtres massives seront fabriquées en acrylique collé et mesureront jusqu’à 5,5 m de haut et 12 m de long. Il est prévu que le corps en béton soit préfabriqué dans un chantier naval voisin, puis remorqué jusqu’au site pour être immergé sur place.

Article paru dans le n° 95 de Béton[s] le Magazine