Fibre de coco, d’abord l’acoustique

Rédaction
15/07/2021

La fibre de coco, produit on ne peut plus naturel et renouvelable, est d’abord plébiscitée pour ses qualités acoustiques. Elle reste pour l’heure assez peu diffusée en tant qu’isolant thermique.

La fibre de coco, dans sa configuration d’origine, protection extérieure de la noix de coco. [©DR]
La fibre de coco, dans sa configuration d’origine, protection extérieure de la noix de coco. [©DR]

La fibre de coco, appelée également “coir”, constitue la protection extérieure de la noix de coco. Elle est d’abord très employée pour de nombreux usages parfois très anciens : brosses, balais, revêtements de sol, cordes, sellerie… beaucoup moins comme isolant thermique, un peu plus comme isolant acoustique. Sous la dénomination de fibre de coco, on trouve en fait deux sortes de fibres. Les fibres brunes issues des noix de coco mûres, les plus utilisées pour les usages précédemment décrits. Et les fibres blanches, d’usage plus restreint, issues des noix de coco encore vertes.

Une longue transformation

L’obtention de cette fibre est liée en totalité aux exploitations de cocotiers, des exploitations en général de petite taille, très atomisées. Et surtout développées dans les pays d’Asie du Sud-Est. L’exploitation et la transformation de la fibre nécessitent beaucoup de main-d’œuvre et de patience. Les fibres, une fois séparées de la noix de coco, sont stockées dans des filets et immergées pendant plusieurs mois. Cette action vise à décomposer la matière et à souder les fibres entre elles. Elles sont ensuite battues, séchées au soleil. Puis cardées et tissées pour former un matelas d’épaisseur variable, plus ou moins pressé en fonction de l’usage final, et découpé à dimension.

En tant qu’isolant, la fibre de coco peut prendre différents aspects : plaques, panneaux semi-rigides, rouleaux, vrac… sur le modèle des isolants plus classiques. Cette fibre peut également être mélangée à du liège, c’est le “corkoco”, que l’on retrouve sous forme de plaques acoustiques. Matériau naturel par excellence, résistant à la reprise d’humidité, aux rongeurs et aux insectes, la fibre de coco doit néanmoins être traitée aux sels de bore. Et ce, pour prétendre offrir une résistance au feu suffisante. Enfin, pour être tout à fait objectif, l’atout écologique doit être pondéré, vis-à-vis de l’énergie grise et de l’impact carbone. Le matériau étant totalement importé, et ce depuis des contrées lointaines.

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Les dimensions et épaisseurs sont majoritairement calquées sur les standards des isolants classiques. Les rouleaux sont disponibles dans des longueurs de 10 m pour des largeurs de 1 m. Avec des épaisseurs variables de 10 à 50 mm. Les panneaux proposent les mêmes épaisseurs, pour des dimensions plus diverses. Les plaques acoustiques ont une épaisseur de 30 mm à 40 mm, pour des dimensions courantes de 50 cm x 1 m.

Des performances acoustiques

Le lambda de la fibre de coco une fois transformée, varie de 0,037 à 0,047W/m.°C, et se situe dans la moyenne basse des isolants fibreux classiques. C’est au plan acoustique que la fibre de coco marque sa différence. Tant au niveau de la réduction des bruits d’impact (chocs sur le sol, bruits de pas…) que des bruits aériens (paroles, musiques, appareils domestiques…).

En fonction des produits, des épaisseurs et des conditions de mise en œuvre, les fabricants annoncent des résultats sensiblement équivalents. Voire supérieurs à ceux obtenus dans des configurations comparables, avec des isolants fibreux classiques. Comme pour n’importe quel essai acoustique, ces résultats se comparent néanmoins avec prudence. En effet, les dispersions de mise en œuvre des maquettes au niveau des bancs d’essai, peuvent amener à des variations sensibles au niveau des chiffres obtenus, dans un sens comme dans l’autre.

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