Dans une enquête d’OpinionWay pour BigMat sur “la rénovation énergétique vue par les artisans du bâtiment”, deux tiers de ces professionnels considèrent les outils de financement existants trop compliqués.
Dans une enquête d’OpinionWay pour BigMat sur “la rénovation énergétique vue par les artisans du bâtiment”, deux tiers de ces professionnels considèrent les outils de financement existants trop compliqués. Si les artisans estiment que les différentes aides comme MaPrimeRénov’, les CEE et autres dispositifs locaux sont efficaces (58 %) et suffisantes (56 %), seuls 44 % des professionnels se sentent légitimes pour en parler. Et 22 % en font un argument commercial. Une faille dans ce fonctionnement sachant que 71 % des Français méconnaissent ces outils, tout en formulant la volonté d’être accompagnés dans ce domaine.
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« Il est important de rappeler que dans l’immense majorité des cas, il s’agit de TPE, voire d’indépendants, déjà très sollicités, analyse Fabio Rinaldi, président du directoire de BigMat France. La charge administrative qui accompagne le déploiement de ces dispositifs et le temps nécessaire pour s’informer, voire se former et in fine conseiller les particuliers, manque cruellement. »
En termes d’enjeux climatiques, dans une précédente étude impulsée par BigMat, deux tiers des personnes interrogées estimaient que les professionnels du bâtiment n’avaient pas encore de vision éco-responsable des travaux de rénovation et de construction.
La transition écologique clairement identifiée par les professionnels
Selon le négoce, dans les faits, 70 % des artisans déclarent proposer des solutions respectueuses de l’environnement. Même si au quotidien, « la recommandation n’est systématique que pour 23 % d’entre eux ». Dans le détail, 18 % des artisans ne proposent ces alternatives que si elles sont aussi efficaces que les solutions traditionnelles. Près de 13 %, le font dès que les clients ne sont pas réticents. Et 16 % dans le cas où elles ne sont pas plus chères.
Sur les freins au développement des solutions responsables, un artisan sur cinq considère ne pas les connaître suffisamment. Et 7 % craignent de rebuter les clients… « Ces résultats, même s’il existe encore une marge de progression, montrent que la transition énergétique est désormais un sujet clairement identifié comme stratégique, reprend Fabio Rinaldi. Ce n’était pas le cas il y a encore quelques années. L’Etat a fait sa petite révolution, en massifiant et en simplifiant les aides. Et oui, les artisans peuvent devenir des ambassadeurs majeurs pour faciliter la transition énergétique. Il appartient aux acteurs comme nous de les aider à travers de l’information sur les matériaux biosourcés par exemple. Ou en les soulageant des lourdes démarches administratives associées aux aides financières. »