Placo dévoile sa boucle environnementale. L’industriel s’engage pour la transition écologique, en se basant sur l’analyse de cycle de vie.
Expert en isolation, Placo dévoile sa feuille de route en faveur de la transition écologique, afin de réduire l’impact de ses activités sur l’environnement. Les chiffres le montrent, le secteur du bâtiment représente 40 % de la consommation de matières premières, d’eau, de production des déchets et 25 % des émissions de CO2. Face à ce constat, la filiale de Saint-Gobain se mobilise pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Mais avant cela, l’industriel prévoit une nette amélioration de la gestion de ses activités d’ici 2030.
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La stratégie environnementale de Placo se base sur l’analyse de cycle de vie (ACV) de ses solutions. L’industriel veut mesurer l’empreinte de ses activités et prendre en compte l’impact de ses produits. Ce plan met aussi en évidence l’importance des Fiches de déclarations environnementales et sanitaires (Fdes). En effet, ces domaines fixent tous les détails des ACV des produits.
De la conception du produit…
Le plan de Placo suit cinq grands axes. De l’extraction des matières premières à la fabrication de ses produits, en passant par leur transport, leur utilisation dans le bâtiment et leur fin de vie.
Pour la filiale de Saint-Gobain, le prélèvement de gypse, composant principal du plâtre, doit se faire de manière raisonnée. De ce fait, l’industriel souhaite réduire de 30 % l’extraction de cette ressource naturelle d’ici 2030, en comparaison à 2017. Selon Placo, cette action permettrait de diminuer de 16 % ses émissions de CO2. Des matériaux issus du recyclage viendront compenser la baisse d’utilisation du gypse de carrière.
Vient ensuite la fabrication du plâtre. Pour pallier le problème de l’impact environnemental de son activité, l’industriel veut réduire de 33 % les émissions de ses sites et de 50 % le prélèvement d’eau en 2030. Ainsi, Placo équipe ses unités de production au fur et à mesure de panneaux photovoltaïques pour favoriser un mix énergétique plus vert. En parallèle, il mobilise sa R&D pour répondre aux nouvelles problématiques que ces modifications impliquent. Pour la fabrication du plâtre, l’eau est primordiale. « Fabriquer du plâtre sans eau, c’est comme faire des crêpes sans lait, c’est impossible ! », explique Lucile Charbonnier, directrice RSE et développement durable. Le fabricant mise donc sur la récupération d’eau avec la condensation pour éviter une consommation trop forte.
…à sa fin de vie
Les transports sont aussi un enjeu majeur de la transition environnementale de Placo. Ainsi, l’industriel a signé la charte Fret 21, conçue pour mieux intégrer l’impact écologique des véhicules dans sa stratégie de développement durable. Avec des carrières proches de ses usines et l’utilisation de convoyeurs électriques, la filiale mise sur une réduction de 7 à 8 % annuelle de sa consommation de carburant.
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En parallèle, Placo s’engage à fournir au marché des systèmes complets pour contribuer à la décarbonation du bâtiment. Pour cela, il s’associe avec sa société sœur, Isover, spécialiste en isolation. De plus, l’industriel fait appel aux experts en construction bois pour adapter de nouvelles solutions dans la construction. Placo travaille aussi sur le secteur du bâtiment modulaire, afin d’encourager le réemploi des matériaux de construction. Pour finir, la fin de vie d’un produit marque le dernier point important de la feuille de route basée sur l’analyse de cycle de vie. Dès 2008, Placo a lancé un service de recyclage des déchets du plâtre, “Placo Recycling”. Fin 2021, l’industriel aura recyclé 65 000 t de composants issus des chantiers de déconstruction. Son projet pour 2030 : valoriser 200 000 t/an de plâtres et les réintroduire dans sa production. Placo lance donc sa boucle environnementale. Reste à savoir comment cela se déroulera.