Bâti & Isolation numérique N°26

Le secteur tertiaire concentre 17 % des consommations énergétiques françaises pour un parc de près d’un milliard de m2, dont 280 Mm2 pour les collectivités locales. Il représente ainsi un levier important pour la frugalité des territoires et pour atteindre la neutralité carbone en 2050. En 2010, la loi Grenelle II mettait le secteur du tertiaire en route vers l’amélioration de la performance énergétique. Avec un objectif de – 38 % de consommation énergétique en 2020. Vous l’aurez deviné, mise à part la crise du Covid, l’année 2020 n’a pas vu l’avènement de la sobriété du tertiaire. Car après de multiples rebondissements, il a fallu attendre la loi Elan, et la parution du décret tertiaire en 2019, pour fixer de nouveaux objectifs allant jusqu’à – 60 % entre 2030 et 2050. Outre la dimension environnementale essentielle que soulève ce décret et de manière générale, la rénovation énergétique du parc tertiaire, la question économique est aussi à prendre en compte. En effet, la France connaît une forte hausse du coût de l’énergie. Récemment, le maire de Saint-Florentin (89), interrogé par nos confrères de TF1, expliquait que pour sa collectivité, la facture habituelle s’élevait aux alentours de 154 000 €. Cette année avec la même consommation, il devra débourser près de 671 000 € Dans ce double enjeu, comment optimiser la performance énergétique des bâtiments ? Quelles sont les actions, aides et acteurs qui agissent dans ce secteur ? Dans cette démarche, l’isolation thermique des bâtiments y a une place de marque, tout comme la mise à jour des équipements et la formation des agents de maintenance.

Journaliste