L’Union européenne vient d’adopter de sanctions économiques contre la Russie. A partir de maintenant, interdiction est faite d’importer du ciment russe.
L’Union européenne vient d’adopter un nouveau train de sanctions économiques et individuelles contre la Russie. Ceci, toujours en réaction à l’agression militaire opérée par le Kremlin contre son voisin ukrainien. L’objectif recherché reste inchangé : faire pression sur le gouvernement et l’économie russes, et limiter les ressources nécessaires à financer cette guerre. « L’objectif de nos sanctions est de mettre un terme au comportement irresponsable, inhumain et agressif des troupes russes. Et de montrer aux décideurs du Kremlin que leur agression illégale a un coût élevé », souligne Josep Borrell, haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
Si l’une des sanctions marquantes est l’interdiction d’acheter, d’importer ou de transférer du charbon et d’autres combustibles fossiles solides depuis la Russie vers l’Union européenne, elle est loin d’être la seule.
Fini le ciment russe
Ainsi, certaines matières premières liées à la construction sont aujourd’hui concernées et interdites d’importation. La liste est certes courte, mais iconique : fini l’acier, le fer, le bois et le ciment d’origine russe ! Au niveau de la France, le taux d’importation de ciment en provenance de Russie reste négligeable, pour ne pas dire nul. Mais d’autres pays, d’Europe centrale en particulier, devront sans doute se tourner vers de nouveaux fournisseurs très rapidement… De quoi présager une hausse des prix.
Une autre interdiction concerne le transport routier et maritime. Plus de camions russes ou biélorusses sur les routes européennes, y compris en simple transit. Idem pour les navires marchands battant pavillon russe, qui ne peuvent plus accéder aux ports de toute l’Union européenne. Néanmoins, quelques dérogations subsistent pour des marchandises, tels les produits pharmaceutiques, médicaux, agricoles et alimentaires. Et pour le transport routier à des fins humanitaires. Par cette nouvelle série de sanctions et les précédentes, le Conseil européen exige, encore une fois, que la Russie cesse sans délai son agression militaire sur le territoire ukrainien.