La réhabilitation de deux résidences à Pierre-Bénite, près de Lyon a été menée dans le cadre du Plan de prévention des risques technologiques. Au total, ce sont 272 menuiseries qui ont été réhabilitées par le groupe Lorillard.
En 2018, Lyon Métropole Habitat lançait un appel d’offres. Pour la réhabilitation de 294 logements des résidences Hautes Roches, à Pierre-Bénite (69). Ceci, dans le cadre d’une mise aux normes PPRT (Plan de prévention des risques technologiques)1. Ainsi, le bailleur public a été accompagné du cabinet d’architectes Atelier Bernard Paris & Associés et de l’économiste de la construction GBA & Co. Ils ont ainsi entrepris la réhabilitation des menuiseries des immeubles 2a et 2b. Il s’agit de deux tours mitoyennes pour un ensemble de 66 logements. Leur situation au sein du périmètre PPRT les place en rang 1 sur la zone de l’onde de choc. Ceci, en cas d’explosion. Habitué des interventions en milieu occupé, le groupe Lorillard et son entité Lorillard Bâtiment ont été retenus. Et ce, en août 2020, pour le désamiantage et la réhabilitation des menuiseries de ces deux tours.
Un chantier confié au groupe Lorillard
Débutée en janvier 2021 cette réfection s’est achevée en avril 2022. Au total, ce sont 272 menuiseries qui ont été réhabilitées. Toutes les menuiseries bois ont été équipées de volets roulants extérieurs de son partenaire Profalux. Auparavant attenants à la menuiserie, ces derniers sont désormais dissociés et installés devant la menuiserie pour une meilleure étanchéité.
Ce chantier à risque PPRT n’est pas le premier que le groupe réalise. Implanté à Lyon, l’entité Lorillard Bâtiment est un acteur à proximité de la vallée de la chimie. « Pour l’ensemble de nos chantiers, mais plus encore pour ce type de projets extrêmement pointus. Nous œuvrons pour que nos solutions aboutissent à des améliorations des conditions de vie. Tout en tenant compte des exigences et contraintes liées au projet. Ceci, afin de permettre à nos clients de répondre à leurs obligations », insiste Bruno Ponthus, chargé d’affaires chez Lorillard Bâtiment Agence Auvergne – Rhône-Alpes.
L’exigence sécuritaire
« Garantir la tenue d’une fenêtre dans une zone à risque (20-50 mbar) implique une démarche exigeante pour définir les dimensions maximales pour lesquelles les différents panneaux vitrés feuilletés résistent. Ou cassent sans risque de blessure dans la zone », explique Flavien Heyraud, conducteur de travaux principal chez Lorillard Bâtiment.
Dans le périmètre défini par le PPRT, l’utilisation de fenêtres en bois est accompagnée de différentes mesures qui impliquent que les panneaux vitrés soient montés sur châssis fixe. Et que les fenêtres soient munies d’ouvrants orientés vers l’intérieur, avec un mode d’ouverture à la française. Enfin, que les menuiseries soient posées en tunnel.
« Nous avons équipé les menuiseries d’un vitrage FS 44.2. Ce sont deux verres de 4 mm séparés par une feuille de 2 mm. Ce sont des verres sécuritaires, dotés d’un film feuilleté adhésif qui va permettre de retenir les morceaux de verre en cas d’explosion », ajoute Bruno Ponthus.
Des logements traversants
De plus, la menuiserie est dotée d’une grille d’aération de marque Renson, condamnable via un levier, permettant d’occulter et d’étancher avec facilité et rapidité la pièce de confinement. L’intervention se faisant en site occupé, c’est à l’appui d’une plate-forme bi-mât et de chariots télescopiques que les travaux ont été conduits. La première étape a consisté en l’évacuation des anciens panneaux pare-flamme et des menuiseries PVC amiantées. La plate-forme bi-mât a permis de réaliser ce travail par l’extérieur, sans salir les logements. Les logements étant traversants, un travail simultané des deux côtés du bâtiment a été effectué.
1Les plans de prévention des risques technologiques (PPRT) ont été introduits par la loi du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages, à la suite de la catastrophe de l’usine AZF. Ils visent à assurer la protection des populations vivant à proximité des sites industriels dits “Seveso seuil haut”, et à garantir une bonne coexistence entre ces sites et l’urbanisation environnante.