Les études menées par le cimentier bourguignon 2170 montre qu’il est possible d’aller plus loin dans la décarbonation des ciments.
A l’heure actuelle, l’enquête publique sur la future norme des ciments EN 197-6 est en cours. Toutefois, les industriels JPS Granulats et Vicat souhaitent mettre en lumière les travaux déterminants de leur co-entreprise bourguignonne baptisée 2170, site de production de ciments NF situé à Villers-la-Faye (21).
Pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, l’industrie cimentière utilise plusieurs leviers associés à la production de clinker. L’un d’eux consiste à réduire l’impact environnemental du ciment – et donc du béton -, en remplaçant une partie importante du clinker par des matériaux à très faible empreinte carbone. Aujourd’hui, la composition des ciments est régie par certaines normes qui limitent l’utilisation du calcaire à un niveau relativement faible : entre 35 % et 20 % en fonction des compositions. Alors que cette ressource est abondante dans la plupart des territoires, ces normes réduisent, de fait, la capacité des industriels pour décarboner.
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Pourtant, les travaux menés par la société 2170 ont permis de démontrer qu’il était possible d’aller au-delà de 20 % de calcaire… Sans financement externe, ils ont mis en lumière les bonnes performances de l’ajout de calcaire micronisé. Et des fines de béton recyclé, dans des proportions supérieures allant de 35 % à 50 %, pour produire des ciments. L’intégration de ces matériaux constitue les leviers d’une décarbonation durable, disponible au niveau local et vertueuse par la réutilisation de déchets de déconstruction.
Six mois de travaux acharnés
Cette étude a été conduite en lien avec le Syndicat français de l’industrie cimentière (Sfic) sur la base de 23 compositions, en six mois seulement, entre janvier et juin 2022. Elle a permis d’apporter une contribution importante à la future norme EN197-6. Cette dernière prévoit à présent de rendre possible l’intégration de calcaire et de fines de béton recyclé à hauteur de 35 % maximum…
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Il s’agit là d’un progrès indéniable, qui n’aurait sans doute pas eu lieu sans ces travaux. Mais la start-up cimentière 2170 et ses actionnaires souhaitent que le débat puisse aller plus loin. Ceci, dans une logique d’augmenter ce seuil. Et de faire reconnaître les unités déportées de ciments en mélange homologués NF comme des acteurs de la décarbonation, au côté des cimenteries productrices de clinker.
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