Depuis le Maine-et-Loire, Christian Dufresne a fondé L'Atelier des Deux Chênes. Son objectif : créer des objets design en Bfup. Et puis, par accident, il a découvert la possibilité de fixer des photos sur des plaques en micro-béton. Et là, tout bascule...
Article paru dans Béton[s] le Magazine n° 115.
Pendant plusieurs années, tables, vases, lampes et objets divers ont vu le jour au sein de l’Atelier des Deux Chênes, créé en 2011 par Christian Dufresne, un retraité à l’apparence paisible. Mais c’était sans compter un petit accident de parcours en 2013 et son âme de chercheur forcené.
Lire aussi : Les 12 travaux photographiques de Christophe Pouget
.
.
« J’ai découvert que le béton que j’utilisais – un Bfup ou micro-béton – pouvait récupérer l’encre fixée sur du papier photo. Le transfert était imparfait. Depuis cette découverte, j’ai concentré mes travaux de recherche sur l’amélioration du processus visant à obtenir l’image la plus parfaite possible sur ce matériau rigide et durable qu’est le micro-béton. » Sa formation scientifique dans la chimie, son intérêt pour la recherche sur les matériaux, sa connaissance de la photographie et sa sensibilité artistique ont permis à Christian Dufresne de creuser le sujet et de déposer un brevet en 2014.
Trouver des partenaires
Bien rodé maintenant, son procédé permet ainsi d’imprimer sur du béton blanc, des images en très haute définition. Loin d’être soutenu par un industriel, un organisme ou une institution officielle, cet inventeur fait tout tout seul. « Pourtant, les applications de l’impression haute définition sur micro-béton sont infinies », insiste Christian Dufresne. On peut travailler en très grand ou à petite échelle et imprimer sur des plaques ou sur des surfaces courbes.
Les dimensions maximales des imprimantes sont la limite de l’impression : 1,50 m de largeur sur 10 m de long. Epaisses de quelques millimètres, les plaques minérales peuvent être assemblées pour réaliser des murs d’images. Très résistant, le micro-béton utilisé peut être installé aussi bien en intérieur qu’en extérieur. Les pigments sont protégés par un vernis modifié chimiquement qui résiste aux ultra-violets et aux intempéries. « Aujourd’hui, mon objectif est de faire découvrir mon travail, tout en continuant de faire évoluer le procédé. Je pense que cette invention est susceptible d’intéresser différents acteurs du monde de la création et a donc besoin d’être développée. Pour ce faire, j’ai besoin de partenaires techniques et de partenaires financiers. Mon souhait est qu’un développement à une échelle artisanale ou industrielle soit possible à partir de cette invention. » A bon entendeur…
Plus d’informations ici.
Muriel Carbonnet-Villenave
Article paru dans Béton[s] le Magazine n° 115.
Suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !