L’association Effinergie a dévoilé au salon Bluebat, à Lyon, son label “bâtiment à énergie positive” dit “Bepos”. Label pilote, applicable à court terme, le label “Bepos” s’appuie sur la RT 2012 et le label “Effinergie+”.
L’association Effinergie a dévoilé au salon Bluebat, à Lyon, son label “bâtiment à énergie positive” dit “Bepos”. Label pilote, applicable à court terme, le label “Bepos” s’appuie sur la RT 2012 et le label “Effinergie+”. Il marque un changement de modèle et une étape vers la généralisation des Bepos. Il sera à la RT 2012 ce que le label “BBC” fut à la RT 2005. Explications.
Pour obtenir le label “Bepos-Effinergie 2013”, le projet doit en préalable être conforme à la Réglementation thermique 2012 et aux exigences du label Effinergie+. Son objectif est de préfigurer les engagements pris dans la loi Grenelle II pour 2020 en matière de bâtiment à énergie positive qui sont exprimés comme suit : « Toutes les constructions neuves faisant l’objet d’une demande de permis de construire déposée à compter de la fin 2020 présentent, sauf exception, une consommation d’énergie primaire inférieure à la quantité d’énergie renouvelable produite dans ces constructions, et notamment le bois-énergie ». Après l’arrivée de la RT 2012 et la sortie du nouveau label Effinergie+, l’association prépare déjà les prochaines échéances.
Le Grenelle de l’Environnement et la Directive Européenne sur la performance énergétique des bâtiments prévoient la généralisation des bâtiments proches de zéro énergie d’ici à 2020 souvent appelés “à énergie positive”. Plusieurs projets de bâtiments se réclament déjà de cette appellation, mais il n’existe pas de définition partagée par tous. Aussi, afin de continuer à poser les jalons de la performance énergétique du bâtiment de demain, le Collectif Effinergie a lancé ce nouveau label expérimental, qui vise à proposer une définition du bâtiment à énergie positive commune à l’ensemble des acteurs. Il doit permettre la mise en avant des projets remarquables et ambitieux qui préfigureront les prochaines échéances réglementaires. Afin de mettre en place ce label, un important travail de discussion, d’échanges et de réflexion a été initié avec les membres et les partenaires de l’association. Pour lui permettre d’être opérationnel rapidement et de préparer la prochaine évolution réglementaire, il est basé sur la méthode de calcul de la RT 2012 (Th-BCE).
Le label “Bepos” marque un changement de modèle et intègre plusieurs nouveautés en rupture avec les labels précédents :
– Le bilan d’énergie prévisionnel s’appuie sur les consommations d’énergies non renouvelables.
– Le projet peut être étudié dans son ensemble, à l’échelle du permis de construire ou du permis d’aménager.
En préalable, parce qu’un bâtiment producteur d’énergie doit d’abord être faiblement consommateur, le projet doit respecter les exigences du label “Effinergie+”. De plus, il est nécessaire d’effectuer une évaluation du potentiel d’éco-mobilité du projet et d’effectuer une évaluation de la consommation d’énergie grise. Il est également demandé à ce que les procédures de commissionnement soient prévues. Ensuite, le bilan d’énergie primaire non renouvelable est calculé et doit s’approcher de zéro compte-tenu d’un écart autorisé. La notion d’écart doit permettre aux bâtiments a priori défavorisés pour la production d’énergie renouvelable (collectifs de plusieurs étages, régions moins ensoleillées) de prétendre également à ce label. Ainsi, l’écart autorisé est fonction du type de bâtiment, de la zone climatique et de la densité. De même, la production de référence correspond au potentiel moyen de production d’énergie renouvelable du projet et elle est modulée en fonction de la zone géographique et du nombre de niveaux du projet.