En France, la construction bois représente 12 % de l’ensemble des bâtiments réalisés chaque année. Plusieurs raisons expliquent cette modeste part de marché. Qu'en est-il ?
En France, la construction bois représente 12 % de l’ensemble des bâtiments réalisés chaque année. Plusieurs raisons expliquent cette modeste part de marché, notamment l’idée selon laquelle construire en bois est plus onéreux que construire avec des systèmes constructifs plus “traditionnels” comme le bloc béton ou la brique. Mais les écarts cités, généralement compris entre 10 et 15 %, sont-ils fiables suite aux évolutions réglementaires (RT 2012, normes parasismiques) ? Et surtout, sont-ils établis sur des bases de comparaison technique strictement équivalente ? Afin de répondre à ces questions, la direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (Dreal) a missionné Futurobois pour réaliser une étude comparative des coûts de construction dans l’habitat individuel, selon les systèmes constructifs suivants : l’ossature bois, la brique et le bloc béton.
Sur les projets plain-pied, l’écart moyen des versions RT 2012 se révèle favorable au bloc béton, 2,1 % moins onéreux que le bois. Le projet en brique, quant à lui, est 0,15 % moins cher que le bois. Pour les versions passives, l’écart moyen est de 2,67 % en faveur du bloc béton par rapport au bois, et de 0,19 % en faveur de la brique. Le surcoût engendré par le passage au passif, sur l’ensemble des systèmes constructifs, est de 13,6 %.
Sur les projets R+1, l’écart moyen des versions RT 2012 se révèle favorable au bloc béton, 3,8 % moins onéreux que le bois. Le projet en brique, quant à lui, est 1,7 % moins cher que le bois. Pour les versions passives, l’écart moyen est de 1,2 % en faveur du bois par rapport au bloc béton, et de 0,9 % par rapport à la brique. Le surcoût engendré par le passage au passif sur l’ensemble des systèmes constructifs n’est plus que de 8,7 % (rappel : 13,6 % d’augmentation des prix en plain-pied). Ceci s’explique par une meilleure compacité des volumes sur les versions à étage, qui permettent une réduction des surfaces déperditives.
Sur les projets de maisons individuelles accolées, l’écart moyen des versions RT 2012 est favorable au bloc béton, 3,4 % moins onéreux que le bois. Le projet en brique, quant à lui, est 1,0 % moins cher. Pour les versions passives, l’écart moyen est 1,4 % en faveur du bois par rapport au bloc béton, et de 0,9 % par rapport à la brique. Le surcoût engendré par le passage au Passif sur l’ensemble des systèmes constructifs, est de 15,1 %.