Édito
Trois fois rien, c’est quelque chose !
L’exercice de l’éditorial n’est pas toujours simple. C’est un peu l’angoisse de la page blanche de l’écrivain. En même temps, rien n’interdit de laisser cet espace vide, une solution de facilité, mais qui laisse toujours le lecteur dans l’expectative, voire sujet au questionnement : “Qu’a voulu dire l’auteur en n’écrivant rien ?” Ben, rien… semble être la réponse la plus logique. Aussi, je ne céderai pas à la facilité, en rendant une copie sans rien dessus. A partir de là, il devient possible de citer un grand humoriste français aujourd’hui disparu, Raymond Devos, qui disait, dans une de ses créations : « Moi, lorsque je n’ai rien à dire, je veux qu’on le sache ! » A vrai dire, il y a toujours mille choses à faire savoir, ne serait-ce que sur ce que contient le présent numéro. Là, un focus sur les adjuvantiers qui prennent la parole pour dire ce qu’il y a de neuf chez eux [p. 24]. Ce n’est pas rien. Là, un zoom sur les additions, ces petits “riens” qui font de grandes choses dans les bétons [p. 46]. Surtout quand on sait que trois fois rien, c’est déjà quelque chose ! Il y a enfin la découverte de ces étranges “Spomenik” de l’ex-Yougoslavie, dont il ne restera bientôt plus rien, si personne ne s’en préoccupe. Alors, rien qu’un coup d’œil en dernière page permettra au moins d’en préserver, un temps, la mémoire.
Frédéric Gluzicki
Directeur de la publication
ESPRIT BETON. Fabrice Davenne. Béton pictural.
EN COUVERTURE : Quoi de neuf dans l’adjuvantation ?
TECHNIQUES & ARCHITECTURE. Rennes. Un siège de sable et d’argent.
A LA LOUPE. Les moules pour la préfabrication.
A LA LOUPE. Les additions pour béton.
PASSE SIMPLE. Ex-Yougoslavie. Mémoriaux oubliés.
16,00€