Début mars dernier, LafargeHolcim a communiqué les premiers résultats d’une enquête interne indépendante et diligentée à la demande du conseil d’administration.
Début mars dernier, LafargeHolcim a communiqué les premiers résultats d’une enquête interne indépendante et diligentée à la demande du conseil d’administration, suite aux allégations relatives à l’usine Lafarge de Damas, en Syrie. Allégations selon lesquelles le personnel de la société aurait été impliqué, au cours de l’année 2013 et jusqu’à la fermeture de l’usine en septembre 2014, dans des transactions avec des groupes armés et des tiers visés par des sanctions.
Avec les résultats de cette enquête, le conseil d’administration du groupe a confirmé que « certaines mesures prises, en vue de permettre à l’usine syrienne de poursuivre un fonctionnement sûr, étaient inacceptables et que des erreurs de jugement significatives, contrevenant au code de conduite alors en vigueur, avaient été commises ». Les résultats de l’enquête confirment que, « bien que ces mesures aient été prises à l’initiative de la direction locale et régionale, certains membres de la direction du groupe ont eu connaissance de situations, indiquant des violations du code de conduite des affaires de Lafarge ». Ce communiqué précise aussi qu’après avoir procédé à un examen approfondi, le conseil d’administration a conclu qu’Eric Olsen, directeur général du groupe jusqu’au 15 juillet prochain, suite à sa démission [Lire article], n’était ni responsable, ni considéré comme informé des actes répréhensibles identifiés dans le cadre de cette enquête. Enfin, le conseil d’administration confirme les mesures correctives annoncées début mars, sur la base des conclusions préliminaires. A savoir l’adoption d’une procédure plus rigoureuse d’évaluation des tiers à haut risque, l’instauration d’un programme de dépistage des tiers à risques et d’un nouveau programme de contrôle autour des sanctions et des exportations, ainsi que la poursuite d’autres efforts identifiés dans le cadre d’un exercice de benchmark externe que le groupe a entrepris. « Bien que les responsables des opérations en Syrie semblent avoir agi d’une manière, dont ils pensaient qu’elle était dans le meilleur intérêt de l’entreprise et de ses employés, il ne saurait y avoir de compromis en matière de règles de conformité et de respect des standards fixés par le code de conduite de l’entreprise, quels que soient les défis opérationnels. Nous sommes déterminés à ce que des évènements, comme ceux survenus en Syrie, ne se reproduisent plus jamais chez LafargeHolcim » résume Beat Hess, président du conseil d’administration de LafargeHolcim.
Un résumé de l’enquête interne est disponible en ligne.