Édito
La fête à la grenouille
Qui n’a jamais fredonné “il pleut, il mouille, c’est la fête à la grenouille” ? Qui n’a jamais mis “des bottes en caoutchouc pour patauger dans la gadoue” ? Et quel merveilleux souvenir que celui de sauter à pieds joints dans une flaque d’eau étincelante ? Que dire encore des batailles d’eau sous un soleil caniculaire ? De prime abord, notre rapport à l’eau est magique. Mais parfois, la situation dégénère. Le ruisseau se mue en torrent destructeur. L’ondée se transforme en pluie diluvienne. La houle devient raz-de-marée.
Et c’est la désolation.
L’eau bienfaitrice montre son côté sombre. Fini la fête, les grenouilles sont parties. La gadoue a cédé la place à la boue immonde. Les flaques sont devenues inondations. La bataille contre l’eau a commencé.
Dans nos villes modernes, la pluie constitue un problème. Chaque goutte, qui tombe au sol, ruisselle. Chacun sait que les petits rus font les grands fleuves. L’eau tombée du ciel est canalisée puis, évacuée, les choses ont ainsi été pensées. Mais la capacité des réseaux est limitée, et les caprices de la météo, sans limites… Alors, pourquoi ne pas mieux observer la nature, qui a souvent tendance à bien faire les choses ? Le plus simple et le plus logique est de capter l’eau à l’endroit même où elle touche le sol, comme cela se passe dans les champs. Pour autant, pas question de troquer nos rues pavées contre des chemins de terre. La vérité est à chercher ailleurs. Dans notre dossier “Solutions drainantes et esthétiques”, en p. 26, par exemple...
Pour que la fête à la grenouille soit toujours une fête !
Frédéric Gluzicki
Directeur de la publication
ESPRIT BETON. Ricardo Bofill. Ciment(rêv)erie.
ACTEURS. Guy Sidos, Pdg de Vicat.
EN COUVERTURE. Solutions drainantes et esthétiques.
DOSSIER SPECIAL. La fissuration des bétons.
ZOOM SUR… Les centrales à béton.
PASSE SIMPLE. Junzō Sakakura. Le Yang dans le Modernisme.
16,00€