Paul Andreu : «Le béton est devenu une matière high-tech»
L’Académie des Beaux-Arts a annoncé le décès de l’architecte Paul Andreu, le jeudi 12 octobre 2018, à l’âge de 80 ans. Il en était membre depuis 1996.
Parmi ses plus grandes réalisations une vingtaine d’aéroports, dont celui emblématique de Roissy-Charles de Gaulle, mais aussi, de Bordeaux, de Nice, ou encore d’Abou Dhabi, du Caire et de Jakarta. Il a été l’architecte en chef d’ADP. « Ce que je cherche dans tout projet, c’est sa cohérence interne et son intelligibilité, mais en même temps sa relation avec l’extérieur. […] Une autre idée motrice de mon travail est celle que tout ouvrage vivant sort incomplet des mains de l’architecte et qu’il faut le confier aux éléments, à la lumière, au vent, à l’eau, pour qu’il s’achève. […] La légèreté des structures et la transparence m’intéressent et je m’attache à régler avec beaucoup de rigueur et de vérité tous les détails de la construction. Mais le plus important pour moi, c’est l’espace lui-même, sa structure, sa limite que définit la matière en s’opposant à la lumière ou en se fondant en elle », explique Paul Andreu sur son approche de l’architecture, cité par l’Académie des Beaux-Arts
Paul Andreu avait suivi des études brillantes, à la fois artistiques et techniques, dans plusieurs grandes écoles : Polytechnique, Ponts et Chaussées, les Beaux-Arts. On lui doit également le terminal français du tunnel sous la Manche et la réalisation de la Grande Arche de la Défense (sur des dessins de Otto von Spreckelsen, lauréat du concours).
Retrouvez ici l’interview de Paul Andreu, paru dans Béton[s] le Magazine n° 17 de Juillet/Août 2008.