HeidelbergCement présente une étude de captation et de stockage du CO2

Yann Butillon
23/01/2020
Modifié le 23/04/2021 à 12:34

Afin de réussir ses objectifs de réduction d’émission de CO2, HeidelbergCement a lancé une étude de faisabilité du captage et du stockage du CO2, sur sa cimenterie d’Edmonton, au Canada.

Pour faire baisser ses émissions, HeidelbergCement veut capter et stocker le CO2.
Pour faire baisser ses émissions, HeidelbergCement veut capter et stocker le CO2.

Lehigh Cement est la filiale Nord-américaine du groupe HeidelbergCement. En collaboration avec des experts de lInternational CCS Knowledge Centre, l’industriel a annoncé la réalisation d’une étude de faisabilité sur la capture, à grande échelle, du carbone et de son stockage (CCS). Une solution envisagée pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au Canada. L’étude visera la faisabilité de capturer la majeure partie du CO2 issu des gaz de combustion. Elle se fera sur la cimenterie d’Edmonton dans la province d’Alberta, au Canada, réduisant ainsi les émissions liées à la production de ciment. L’étude va porter sur l’ingénierie, la conception technique, l’estimation des coûts et l’analyse complète de rentabilité. Le projet local ERA  (Réduction des émissions d’Alberta) a annoncé un soutien à l’initiative CCS, à hauteur de 1,4 M$C (environ 960 000 €).

Un taux de captage de CO2 de 90 à 95%

« C’est une première en Amérique du Nord dans l’industrie du ciment d’étudier la faisabilité de CCS, en tant que solution définitive pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, déclare le docteur Bernd Scheifele, président du directoire du groupe HeidelbergCement. Nous ciblons un taux de captage de CO2 de 90 à 95% dans notre cimenterie d’Edmonton. Ce projet est une autre étape importante dans notre objectif d’obtenir la neutralité carbone pour le matériau béton d’ici 2050. »

Le 5 septembre dernier, HeidelbergCement et l’énergéticien norvégien Equinor avaient déjà signé un protocole d’accord sur le captage et le stockage du CO2 de la cimenterie Norcem, à Brevik, en Norvège.

La feuille de route du groupe HeidelbergCement projette la réduction, d’ici 2030, de ses émissions nettes spécifiques de CO2 par tonne de ciment de 30 % par rapport à 1990. Cet objectif a été validé par leScience Based Target Initiative (SBTI) et est en ligne avec les objectifs de l’Accord de Paris. Il fait du groupe HeidelbergCement la première entreprise cimentière au niveau mondial à avoir ses objectifs de réduction de CO2 approuvés. Le groupe concrétisera son objectif de neutralité carbone du béton d’ici 2050.