Le co-fondateur de Femat, distributeur spécialisé dans les matériaux et solutions d’éco-construction, a fait le choix de la maison passive pour sa propre demeure. Un pari réussi, avec notamment la mise en œuvre d’isolants biosourcés.
La RT 2012 et les différentes expérimentations comme le label E+C– ont ouvert la voie à l’éco-construction. Et notamment, à la maison passive [lire notre dossier à ce sujet]. La RE 2020 devrait démocratiser ces constructions plus économiques et respectueuses de l’environnement. Partisan de cette philosophie, Florian Brunet-Lecomte est le co-fondateur de Femat. Ce dernier est distributeur spécialisé dans les matériaux et solutions d’éco-construction. Il a fait le pari de la maison passive pour sa propre demeure. Située dans la proche banlieue de Lyon, à Ecully, la maison de 178 m2 a été imaginée autour des notions de confort thermique, de durabilité et d’économie. Pour atteindre ces performances, plusieurs solutions constructives ont été mises en œuvre.
L’histoire commence par une ossature en bois. Fabriquée en usine, elle a fait l’objet d’une finition extérieure en enduit de chaux blanc. Ici, le hors eau – hors air s’est déroulé en 9 j pour une durée globale de chantier de 6 mois. Un des objectifs de ce chantier était de faire en sorte que la maison soit parfaitement étanche et ventilée. En termes d’étanchéité, le bâtiment atteint largement les exigences de la RT 2012 et de la maison passive : 0,06 en Q4 et 0,29 en N50. Une VMC double flux thermodynamique offre un meilleur confort, une meilleure qualité de l’air intérieur. Mais aussi une réduction de chauffage (13,1 kWh/m2/an). Et donc des dépenses énergétiques (700 €/an, soit 3 fois moins qu’une maison classique de même taille). En effet, la température naturelle de la maison se maintient entre 20 ° à 23 °C. Afin de renforcer et d’optimiser ce confort thermique, le choix des isolants a été capital. Et pour coller avec l’origine de ce projet : faire une maison respectueuse de l’environnement, des matériaux biosourcés Soprema ont été mis en œuvre.
Le choix du biosourcé pour les isolants
Les murs ont fait l’objet d’une isolation par l’extérieur. Des panneaux Pavatex Pavawall GF Haute densité en fibre de bois ont été appliqués sur une épaisseur de 100 mm. Ils ont été associés aux Pavaflex Confort, d’une épaisseur de 200 mm dans l’ossature. La stabilité globale de la maison a été assurée par un contreventement Vapourblock. Ceci, avec un isolant périphérique biosourcé pour l’isolation intérieure. Toutes ces solutions font que les murs affichent un R = 8,91 m2.K/W. Au niveau du toit, Soprema a fourni de la ouate de cellulose Univercell. Elle a été soufflée sur une épaisseur de 45 cm à l’intérieur. Un sarking en panneaux en fibre de bois Isolair Haute densité de 60 mm d’épaisseur a été réalisé à l’extérieur. Tout cela ramenant l’isolation du toit à un R = 12,05 m2.K/W. Le sol a été traité avec des panneaux multi-fonctionnels à fortes résistances thermiques en mousse de polyuréthane, signés Soprema. Une chape fluide de 15 cm a été coulée, afin de renforcer l’inertie du bâtiment.
« Après 1 an passé dans cette maison, je dois dire que le résultat est au-delà de nos attentes, s’enthousiasme Florian Brunet-Lecomte. Dans une maison très étanche, le sentiment de confort thermique est accru. La température, à condition de ne pas être trop basse, n’est pas le seul élément de confort et le sentiment de chaleur est alors très différent. »