Du choix des bons contrats dépend la survie d’une entreprise ! Qu’il s’agisse d’une toupie, d’une pompe ou d’une centrale à béton, chaque matériel nécessite une assurance pour pallier chaque risque. Explications.
Article paru dans le n° 83 de Béton[s] le Magazine
1 – Dans le domaine du béton, quels sont les types de matériels qu’il est indispensable d’assurer ? Et pourquoi ?
Qu’ils soient roulants (toupies, pompes, malaxeurs-pompes) ou stationnaires (centrales à béton, mât de pompage), tous les matériels béton ont une obligation d’assurance en responsabilité civile. Mais eu égard à la valeur de ceux-ci, il convient de prévoir des couvertures spécifiques dommages, bris de machines… Et des garanties adaptées (bris internes, dommages externes, dommages consécutifs, dommages sur chantier)
Concernant le producteur de béton, d’autres garanties sont indispensables. Notamment pour couvrir les conséquences d’un défaut de béton livré. Ceci, lié à la fabrication à proprement parler ou bien à la nature des différents matériaux destinés à ladite fabrication.
2 – Quelles sont les spécificités des assurances liées aux toupies ? Quels sont les points à surveiller ?
Toupies. Hormis le risque routier, qui constitue la grande part des sinistres et dont certains ont des conséquences corporelles gravissimes, l’accent doit être mis sur la garantie du matériel. Et surtout sur les conséquences de la prise en masse du béton, à l’intérieur de la cuve. Comme dans le circuit d’aspiration ou d’évacuation du béton, à la suite de panne, de bris ou de dommages.
Dans le cas d’un plombage, il est d’ailleurs nécessaire d’assurer tant l’origine (par exemple, le bris de réducteur) que les conséquences (relevage, grutage, dépollution, déplombage si réalisable). Il est indispensable d’appréhender les conséquences financières découlant de l’immobilisation du matériel suite à un sinistre. En effet, le préjudice financier sera subi, non seulement par le transporteur. Mais aussi par le producteur de béton ou les clients de celui-ci.
3 – Qu’en est-il des spécificités d’assurances pour les pompes à béton automotrices ?
De même que pour les toupies, pour les pompes à béton l’ensemble des risques sont à prendre en compte. Mais avec une particularité. Le nombre de pompes automotrices présentes sur le marché français est infiniment inférieur à celui des toupies. Aussi, le remplacement d’une pompe est encore plus problématique. D’autant que l’immobilisation est susceptible d’entraîner l’arrêt pur et simple du chantier ! L’autre spécificité des garanties dommages et bris sur les pompes automotrices réside dans la valeur. Qui est sensiblement supérieure à celle des toupies. Et, bien entendu, dans les délais de remplacement très importants, en cas de sinistre.
Bien entendu, une couverture sera impérative pour les pertes financières encourues auprès de l’organisme de financement. Compte tenu du delta financier découlant de la valeur d’achat.
Pour couvrir les risques liés à ce type de matériels, l’expérience de l’assureur reste l’atout n° 1. Surtout s’il dispose, en portefeuille, d’un certain nombre de matériels d’une valeur supérieure à 600 000 €. Ainsi, il sera en mesure d’apporter la solution la plus adaptée. Comme, par exemple, une garantie valeur à neuf, pouvant aller jusqu’à 8 ans sur l’équipement.
4 – Les centrales à béton nécessitent-elles des garanties distinctives ?
Les centrales à béton exigent des garanties spécifiques, mais le risque majeur réside dans le préjudice financier, ainsi que sur toutes conséquences immatérielles.
Le premier risque concerne les obligations dont le fabricant peut répondre quant à la qualité et à la destination de son produit (béton, mortier, chape…). Compte tenu des intérêts en jeu, la caractéristique essentielle des sinistres résultant d’une défaillance du béton est que la multiplicité des intervenants à l’acte de construction. Et la fréquence des interventions judiciaires est susceptible de mettre en cause la survie de l’entreprise !
5 – Quelles sont les particularités d’une assurance “toupies” ?
Bien que le transport du béton par toupie soit une activité de “transport”, un aspect important est à prendre en compte : l’intervention pure du locatier sur le béton transporté. Cela concerne, par exemple l’adjonction d’adjuvants ou l’ajout d’eau, qui pourraient intervenir en fonction des conditions météorologiques, de circulation et de la nature même du béton transporté.
La cargaison d’une toupie est aussi susceptible de provoquer des dommages. La perte de produit par projection peut entraîner des dommages corporels, du fait de la nature du produit (le béton contient du ciment, il est basique et présente une densité moyenne de 2,3 t/m3). Il y a aussi les dommages de pollution ou un déversage accidentel (zone protégée, cours d’eau, site classé), qui engendrent des coûts importants, du fait des règlementations en vigueur. Enfin, il ne faut pas oublier les dommages matériels aux biens de tiers : heurt de bâtiments par bras de bétonnage, heurt d’autres matériels du chantier (goulottes, tuyaux…).
6 – Y a-t-il une obligation d’entretien du véhicule (et de la cuve) ? Cela engendre-t-il une réduction de la prime d’assurance ?
Bien sûr, il y a une obligation d’entretien de tous les matériels, conformément aux obligations légales de prévention et aux obligations contractuelles des constructeurs de matériels. En cas de sinistre, la juste indemnisation sera, entre autres, subordonnée au contrôle de ces procédures.
7 – Quels sont les risques professionnels des métiers du béton ?
Ces métiers sont des activités de plus en plus sujettes à des obligations de formation du personnel, de prévention, d’analyse et recensement des risques. Parmi ceux-ci, on peut distinguer les problèmes liés à la pollution de l’air, du sol et du sous-sol, les risques des nouveaux modes de déplacement en ville, le respect des normes environnementales. Ils exigent du chef d’entreprise un investissement notoire dans les actions de formation et sécurisation des matériels.
Dans ce contexte, un cabinet comme BM Assurances s’est engagé à accompagner l’entreprise cliente dans ces démarches de prévention. L’idée est d’améliorer leur image de professionnels et de réduire leur sinistralité, ce qui est un élément capital de la négociation avec les compagnies d’assurances.
Sujet réalisé en collaboration technique avec Didier Morin, directeur de BM Assurances, et Ludovic Bernard, responsable entreprise.
BM Assurances – Tél. 01 43 34 17 97 – Mail : contact@bmgroup.fr
Qui est BM Assurances ?
Cabinet de courtage en assurances, BM Assurances est spécialisé dans l’assurance des activités liées au béton. Ainsi, il offre à ses clients une longue expérience et une parfaite connaissance de ce secteur d’activité. Présent sur le territoire national, BM Assurances couvre plus de 300 entreprises professionnelles des métiers du béton, suivies par une équipe de 10 conseillers, proposant un accompagnement sur le terrain et des personnalisations de contrats. Ceux-ci concernent aussi bien le secteur de la fabrication du béton, que ceux du transport ou du pompage.
Les activités de carrières, de dallages industriels, de recyclage des matériaux, de chapes ou de négoce entrent aussi dans le champ d’expertise de BM Assurances.