Cette année, les Chantiers de la Haute-Seine (CHS) fêtent leurs 100 ans. Basée à Villeneuve-le-Roi, cette filiale de Cemex est spécialisée dans la construction neuve, l’entretien et la rénovation de tous matériels flottants : barges, pontons…
Retrouvez cet article dans le n° 947 de CBPC, supplément de Béton[s] le Magazine n° 84
Si on vous dit que l’eau de la Seine est un élixir de longévité ? Vous évoqueriez sûrement les multiples tentatives (ou plutôt échecs) à la rendre propice au barbotage à Paris. Ou encore, les cultures de champignons sous vos pieds (pour les plus chanceux) offertes gracieusement par le fleuve lors d’un bain de minuit, près de Fontainebleau… Pourtant sur ses rives, les Ateliers et Chantiers de la Haute-Seine, devenus aujourd’hui les Chantiers de la Haute-Seine (CHS) fêtent cette année leur centenaire. C’est naturellement que la célébration s’est faite presque les pieds dans l’eau, cet été. Et sur la terre ferme, la mairie de Villeneuve-le-Roi (94), commune où l’entreprise a jeté l’ancre en 1919, a décidé de marquer le coup, en proposant une exposition qui retrace l’histoire de CHS.
C’est surtout au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, que l’entreprise s’est développée, pour devenir aujourd’hui le chantier naval de référence dans le bassin de la Seine. Filiale à 100 % de la Sablière et Entreprise Morillon Corvol dans les années 1980, elle rentre dans le giron du groupe Cemex en 2005. « Notre activité est scindée en deux, explique Frédéric Motreff, directeur des CHS. Tout d’abord, la construction neuve : tous matériels flottants, barges, pontons… Mais aussi l’entretien et la rénovation. » C’est surtout sur ces deux dernières activités, que les CHS travaillent avec les producteurs de matériaux, qui utilisent ce moyen de transport.
Construction neuve, entretien et rénovation
En effet, comme nos voitures, les bateaux sont soumis à des contrôles techniques. « Un titre communautaire délivré pour 7 ans ou 5 ans. »Ainsi, un expert mandaté effectue une inspection visuelle et liste les travaux obligatoires à réaliser. C’est après ce “constat” que CHS font parler le savoir-faire de ses 50 salariés et apprentis. Chefs de projet, chaudronniers, soudeurs, mécaniciens, diésélistes, électriciens… sont autant d’experts, qui se croisent à Villeneuve-le-Roi. « Sur les structures en acier, nous savons réaliser tous types de réparations » Pour accueillir les barges, péniches et autres objets flottants identifiés, CHS disposent de 4 voies de tirage, d’une capacité allant de 150 t à 800 t. « Nous effectuons près de 80 tirages/an. »
Avec sa renommée et les chantiers du Grand Paris qui font voguer plusieurs barges, les CHS se portent bien, même si des petits creux depuis 2 – 3 ans et la rude concurrence se font ressentir… « 100 ans ! Peu d’entreprises ont la chance d’atteindre cette longévité. Depuis leur création, les Chantiers de la Haute-Seine jouissent d’une notoriété reconnue par l’ensemble des acteurs de la navigation fluviale pour la qualité de ses réalisations, alliant performances industrielles, proximité et respect des délais. » Bon, il faut l’avouer… Peut-être que ce n’est pas que l’eau de la Seine qui a fait la pérennité des CHS ! Et pour les curieux qui voudraient plus d’informations sur ses secrets, l’entreprise ouvre ses portes à l’occasion de la Journée du Patrimoine.
Quelques chiffres
- Capacité maximale de la grande cale : 800 t
- Taille de la darse couverte pour les travaux à flots : 40 m x 12 m
- Taille des ateliers couverts : 1 600 m2
- 3 ponts roulants (2,5 t, 5 t et 10 t)
- 2 grues à tour
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