Naturellement isolante, la paille est un matériau économique et écologique par excellence. D’où son développement actuel dans l’habitat individuel, mais aussi dans le secteur tertiaire, comme un véritable système constructif. Même si certaines précautions sont à prendre…
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L’engouement pour les isolants biosourcés a rapidement mis la paille sur le devant de la scène. C’est logique, ce matériau est renouvelable, disponible partout, et nécessite très peu d’énergie et de main-d’œuvre pour être transformé en isolant. Pourtant, il ne suffit pas d’acheter des ballots de paille à l’agriculteur du coin pour l’employer dans une construction. Le produit obtenu à ce stade possède des caractéristiques intéressantes, mais ne peut pas être mis en œuvre de façon classique, en remplacement d’un isolant plus courant.
La différence principale est l’épaisseur nécessaire pour obtenir une isolation de qualité. La conductivité thermique de la paille est officiellement définie à λD = 0,048 W/(m·K) (norme EN 12-667). Dans les faits, les épaisseurs totales des murs restent relativement contenues, puisque la technique de la paille supprime, dans la plupart des cas, la maçonnerie traditionnelle. Ce qui permet de partiellement compenser l’épaisseur du matériau.
Dépasser les idées reçues
Pour utiliser la paille comme isolant, il importe de dépasser certaines idées reçues… et d’en confirmer d’autres. En premier lieu, la paille mise en œuvre dans les règles de l’art, c’est à c’est-à-dire très compressée, n’est pas spécialement sensible à l’incendie. Pour se développer, un feu nécessite de l’oxygène, alors que la paille compressée et enfermée dans un caisson peine à maintenir une combustion. Il semble également que la paille utilisée comme isolant ne soit pas plus attaquée par les rongeurs ou insectes, comparativement à d’autres isolants fibreux. La reprise d’humidité reste par contre un point très sensible, car toute paille humide pourrit. La paille mise en place dans une construction doit être parfaitement sèche. Elle doit être protégée en parties basses d’éventuelles remontées d’humidité. Un drainage efficace doit aussi être prévu au niveau des murs de soubassement.
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