Le Synad vient de fêter le 50e anniversaire de sa création. Bref retour sur les évènements, qui ont marqué son histoire et petit focus sur son devenir.
Cet article est à retrouver dans le n° 81 de Béton[s] le Magazine.
L’année 1968 n’a pas seulement été marquée par les manifestations étudiantes dans le Quartier latin… Elle a vu le rapprochement beaucoup plus pacifique de quelques chimistes de la construction en vue de créer un organisme d’informations et de promotion des adjuvantiers du béton. Ainsi est né le Synad ou Syndicat national des adjuvants pour bétons et mortiers. C’était il y a 50 ans… Entre temps, bien des évolutions ont eu lieu. Bien des révolutions ont touché l’univers des bétons. A juste titre, Claude Le Fur, actuel président du Synad1 rappelle que « les adjuvants sont devenus incontournables dans la fabrication des bétons ». D’ailleurs, ils sont présents dans près de 95 % des formulations. « A la fin des années 1960, à peine 10 % des bétons étaient adjuvantés. Et cela concernait les bétons mis en œuvre pour la construction d’importantes infrastructures, tels les ouvrages de franchissement ou les centrales nucléaires. »
La Classification des agentes de démoulage
Pour marquer l’évènement, le Synad a réalisé un petit film, résumant les grandes étapes du développement des adjuvants et des actions menées par le syndicat depuis sa création.
Entre l’agrémentation Copla, prémices de ce qui allait donner la normalisation NF des adjuvants, la mise en place du marquage européen CE, la naissance des commissions produits, environnement, marketing ou sécurité, l’histoire du Synad reste riche. Ainsi, le début du XXIe a vu l’instauration de la “Classification des agents de démoulage”. Une véritable institution aujourd’hui et dont la 3e mise à jour doit intervenir dans les semaines qui viennent…
Au fil des ans, l’utilisation des adjuvants s’est démocratisée. Surtout, elle a évolué. La période 1970 – 1990 fut celle des plastifiants. « Leur vocation est de réduire la masse cimentaire dans le béton pour permettre une meilleure hydratation du mélange », rappelle Claude Le Fur. Toutefois, aujourd’hui, ce sont les superplastifiants, qui sont les plus utilisés, car ils apportent en plus une ouvrabilité accrue des bétons. A contrario, les accélérateurs de prise reculent d’année en année. « Ce repli est lié à l’évolution des moyens et de la manière de produire les bétons. Aujourd’hui, on n’hésite plus à chauffer les matières premières. Et les technologies de malaxage sont très au point, ce qui a fini par rendre l’emploi d’accélérateurs moins pertinents… »
Une nouvelle identité visuelle
A l’heure de son jubilé, le Synad se veut plus ouvert que jamais. « Nous voulons étendre nos compétences dans le domaine des colorants ou des fibres », indique Claude Le Fur. Il est vrai que la plupart des adhérents du syndicat proposent dans leurs offres ces types de produits. En fait, la démarche n’est pas nouvelle, puisque les premières réflexions allant dans ce sens datent de 2010. Aujourd’hui, le Synad semble vouloir passer à la vitesse supérieure. « Nous avons toujours cru à la fibre. Nous voulons en faire la promotion auprès de la filière pour en développer l’utilisation dans les bétons. » Le travail de réflexion est en cours et devrait aboutir à l’horizon 2020.
La partie émergée du 50e anniversaire du Synad est son tout nouveau logo. Il est plus dépouillé, d’une jolie couleur bleue. Les lettres de l’acronyme sont renforcées de lignes blanches. Une manière visuelle de rappeler que les adjuvants se mettent à l’intérieur du béton… L’autre évolution de l’identité visuelle est la disparition du déroulé “Syndicat national des adjuvants pour bétons et mortiers”. Le syndicat est parti du constat que, dans la profession, tout le monde sait à présent ce que signifie Synad. C’est sans doute vrai…
1Affilié à l’Unicem, le Synad compte huit membres – BASF France Division Construction Chemicals, Cemex Admixtures, Chryso, GCP Applied Technologies, Mapei, MC Chimie, Sika France et Technique Béton -, qui représentent 98 % des adjuvants distribués en France.
Cet article est à retrouver dans le n° 81 de Béton[s] le Magazine.