Créée en 2013, l’entreprise AlphaM.3D vient d’investir 4,5 M€ pour la construction hors site de modules à destination du bâtiment.
Article paru dans Béton[s] le Magazine n° 109
Haute-Savoie. Fin septembre 2023, la nouvelle usine de 3 000 m2 d’AlphaM.3D a pris ses quartiers, à Rumilly, sur un terrain de 1 ha. Un investissement de 4,5 M€ qui permettra à la filiale du groupe Pelletier de produire 4 à 5 modules/j. Ces derniers se composent d’une dalle en béton, d’une ossature métallique ou béton, et de panneaux isolés en bois. D’une surface de 15 m2, cette structure construite hors site permet de réaliser des bâtiments pouvant comporter jusqu’à 5 niveaux.
Une unité qui contribue à la décarbonation
« Notre procédé optimise l’utilisation des matériaux, déclare Alexis Pelletier, directeur d’AlphaM.3D. La dalle auto-portante présente une épaisseur de 12 cm de béton, soit 8 cm de moins qu’une construction traditionnelle. Nous faisons le choix de matériaux biosourcés pour diminuer l’utilisation du béton et réduire notre empreinte carbone. Nous avons aussi une autre ambition. Celle de pouvoir démonter nos modules pour les reconditionner et les remonter ensuite pour un autre usage. » L’unité de production participe aussi à la décarbonation. Sur la toiture sont installés des panneaux photovoltaïques, afin de produire l’énergie nécessaire au fonctionnement de l’usine. Et l’électricité supplémentaire est revendue à un opérateur proposant une traçabilité “verte”. Quant aux eaux de lavage, un circuit fermé permet de les filtrer et de les réutiliser.
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Une construction qui réduit la pénibilité sur le chantier
Outre la démarche écologique, la construction hors site lutte contre la pénibilité sur le chantier. « Nous intervenons dès que les fondations sont terminées sur le chantier. Les modules sont livrés dans l’Est de la région Auvergne – Rhône-Alpes et plus particulièrement, en Haute-Savoie, en Savoie, dans l’Ain, en Isère jusqu’à la région lyonnaise. En fonction des travaux, le gain de temps peut atteindre 60 % grâce à la construction hors site. C’est un argument économique de taille, surtout en montagne où les délais sont restreints en raison du climat », conclut Alexis Pelletier.
Article paru dans Béton[s] le Magazine n° 109
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