C’est pop, c’est acidulé, c’est fantasque, c’est teinté d’humour, c’est décalé… L’exposition “En remontrer” est à l’image de l’artiste iconoclaste Bernard Quesniaux.
C’est pop, c’est acidulé, c’est fantasque, c’est teinté d’humour, c’est décalé… L’exposition “En remontrer” est à l’image de l’artiste iconoclaste Bernard Quesniaux. Ce dernier gigote, va ça et là, un verre à la main, il batifole, il embrasse, il rigole, il donne des clefs sur ses œuvres… Vous l’aurez compris, l’exposition de la galerie municipale Jean Collet de Vitry (94) est pleine de rebondissements.
Il ne faut pas juste s’arrêter aux peintures ou aux titres, encore moins aux installations ou aux sculptures, il faut se laisser porter par les couleurs. Ne dit-il pas lui-même : « Je les travaille simplement. Je regarde leur histoire, la façon, dont elles ont été pensées par les autres, les Futuristes, les Impressionnistes… Je me passionne pour le contraste simultané ».
Il s’agit avant tout pour l’artiste de rejouer, littéralement, toute une histoire de l’art avec les moyens du bord. Et c’est là qu’apparaissent résine, mousse de polyuréthane, fibre de verre, plâtre, acrylique sur toile… « Je mets l’histoire de l’art sens dessus dessous », s’esclaffe Bernard Quesniaux. Ses peintures en volume et en couleur, ses sculptures et installations aux objets improbables s’étalent sur les deux niveaux de la galerie municipale Jean Collet, à Vitry.
C’est intentionnellement ludique, c’est intentionnellement gai et débordant. L’artiste impose des distorsions amusées, mixant dans son travail figuratif et abstraction, cohérence et incohérence, séduction et répulsion, tout en jouant des paramètres couleur, matière et composition du tableau. Sa désinvolture apparente relève d’une parfaite connaissance initiale des genres et des catégories de l’histoire de l’art. Elle est toujours étayée par une réflexion sur le statut de l’œuvre.
Muriel Carbonnet
Jusqu’au 5 mai, à la galerie municipale Jean Collet, à Vitry (94).