Les entreprises n’ont pas peur de la RE 2020. Leurs témoignages dans Béton[s] le Magazine n° 116 le prouvent...
La situation est assez paradoxale… Il y a presque trois ans, quand la RE 2020 se mettait en place, tout le monde ou presque criait au loup. « Avec la crise, ce n’est pas le meilleur moment pour mettre en place une telle réglementation. » « La RE 2020 privilégie certains matériaux… » « Elle arrive trop tôt, nous ne sommes pas prêts. »
En ce début 2025, alors que les nouveaux seuils de la RE 2020 entrent tout juste en application, le constat est étonnant. « Les entreprises ne sont pas particulièrement inquiètes », comme le souligne l’UMGO. Et quand on pose la question directement aux entreprises, la réponse est souvent comparable : « Pas de soucis, ce n’est pas compliqué ».
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Certains acteurs de la construction vont même plus loin, anticipant dès à présent les seuils à venir, pour se différencier, pour avoir un coup d’avance. D’aucuns estiment que la RE 2020 n’est pas une contrainte, mais une opportunité… Il est vrai que la filière ciment/béton n’est pas restée les bras ballants, mais est pro-active en matière de décarbonation et de solutions constructives inédites. Comme quoi, rien de tel qu’une obligation pour stimuler l’imagination, l’inventivité et la création de valeurs. On le voit chaque jour, le béton n’a pas dit son dernier mot, tirant sans difficulté son épingle du jeu de la construction sous critères environnementaux.
Le futur de la construction
Mais au-delà des nouveaux aspects de la RE 2020, ce numéro 116 de Béton[s] le Magazine met en lumière le projet Diamanti. Sans doute une nouvelle approche de la construction à travers l’impression 3D qui devient structurelle…
Sinon, nombre d’industriels profitent de ce début d’année pour prendre la parole. Ainsi, on découvre que Fehr Group se lance dans la fabrication de distributeurs autonomes de béton. Que le Canadien Xypex part à la conquête de la France. Que la société d’ingénierie Chovet retrouve son indépendance. Que Reckli innove dans l’architecture.
Le Corbusier s’est arrêté à Firminy
Côté chantiers à l’international, le voyage se fait en direction d’Alexandrie, en Egypte, à la découverte de son futur métro. En France, le périple nous emmène au Sud de Paris pour visiter une ensemble immobilier où trône le béton blanc.
Le matériel mis à l’honneur est le malaxeur-pompe, dont la représentativité a vu quelques changements au cours de ces derniers mois. Le matériel, c’est aussi la toute dernière centrale à béton signée de l’Autrichien SBM. Un concept compact qui pourrait en intéresser plus d’un. Et si l’on préfère se focaliser sur les matériaux, rein de tel qu’un petit tour dans le microcosme des armatures (et équipements qui y sont liés).
Enfin, après avoir révisé ses classiques que sont les essais sur bétons frais et la pose de blocs béton à joint mince, direction Firminy, dans la Loire, sur les traces de l’architecte Le Corbusier, qui a fait plus que s’y arrêter, au début des années 1950…
Frédéric Gluzicki
Directeur de la publication