Les muralistes Chazme, Nelio et Zabala ont investi le hall Sainte-Dévote de la gare de Monaco toute de béton brut vêtue. L’exposition “Projections” a été réalisée par la maison de production artistique Quai 36.
Article paru dans le n° 107 de Béton[s] le Magazine
La période estivale est souvent synonyme de dépaysements et de voyages. Et si vous passez par la gare souterraine de la Principauté de Monaco, vous pourrez découvrir, dans le hall Sainte-Dévote, l’exposition “Projections” présentée jusqu’en septembre prochain. Mise en scène par Quai 36, première maison de production d’art française, reconnue pour avoir transformé la gare du Nord, à Paris, en résidence artistique en 2015. Et en collaboration avec SNCF Hubs & Connexions.
Cet événement réunit trois jeunes muralistes-graffeurs : Chazme, Nelio et Zabala, dont les œuvres interrogent notre manière d’habiter un monde en quête de sens. Ces trois artistes ont d’abord émergé en tant que muralistes. Et ont en commun de donner du rythme à l’espace, une profondeur aux perspectives. Ceci, en jouant avec les volumes des supports pour recréer des lignes, des horizons visuels ou des mises en abîme.
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Célébration du paysage monégasque
Les murs tout de béton brut de la gare mettent en exergue cette conversation artistique colorée. Les trois jeunes artistes célèbrent et mettent en lumière le paysage monégasque.
D’abord Chazme, ancien architecte, qui, à travers l’enchevêtrement des immeubles du Rocher, transpose le paysage urbain sur ses toiles, mêlant baroque, classique et moderne. « Je lie une géométrie rigide à des scénarios poétiques, afin de proposer, plus qu’un simple paysage urbain, une vision tangible de la vie, de l’atmosphère et de l’âme de ces lieux », commente l’artiste.
Puis, viennent les teintes travaillées de Nelio, qui font écho à celles qui composent les couches géologiques de la Principauté. Chaudes et méditerranéennes, ses œuvres sont autant de déclinaisons de la nature monégasque, qui prend vie et se transforme sous un soleil estival.
Enfin, Zabala s’attaque aux vagues et aux courants maritimes, comme autant de sensations de la Méditerranée et de ses embruns. Ses toiles reprennent l’abstraction de l’eau et de la roche, où figurent des scènes urbaines monégasques stylisées.
Muriel Carbonnet
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