Après une réorganisation de sa présence en France, Cifa arrive sur Intermat/Woc Europe pour mettre en avant son savoir-faire technologique. Décryptage avec Xavier Jean, directeur général de Cifa France.
Intermat/Woc Europe est-il un évènement à ne pas manquer pour Cifa ?
Xavier Jean : C’est une opération essentielle pour nous. La maison-mère sera, bien sûr, là pour les visiteurs étrangers, mais notre priorité est de toucher la clientèle française. C’est ainsi que, pour la première fois, nous sommes présents en tant que Cifa France, car le marché hexagonal est essentiel. C’est un moment convivial avec nos clients et l’occasion de convaincre nos futurs clients. Nous voulons renforcer le lien direct avec nos clients.Pour vous, c’est un peu le salon de la “renaissance” ?
X. J. : Depuis maintenant deux ans, l’équipe au complet de Cifa France a acquis l’expertise des machines et la connaissance du secteur, grâce à de solides formations à l’usine et au partage d’expériences sur le terrain, sur les chantiers, avec nos clients. Au niveau de notre siège de Francin, en Savoie, nous avons constitué un stock de pièces détachées pour assurer un SAV efficace, en adéquation avec nos ambitions et nous livrons sous 24 h quand cela est nécessaire. Nous avons une équipe d’intervention opérationnelle en appui de nos partenaires régionaux. Aujourd’hui, nous faisons savoir que nous sommes bien de la partie.
Quelles sont les machines que vous présenterez sur ce salon ? La toupie électrique Energya est-elle un enjeu ?
X. J. : En effet, et il y aura d’ailleurs deux Energya sur le salon : un sur notre stand et l’autre sur le stand Iveco sur un porteur gaz. Les modèles présentés correspondant à l’évolution de l’Energya, dont les performances ont été optimisées et la production industrialisée. Nous constatons une accélération des ventes de cette toupie électrique. Elle nous permet de conforter notre statut d’innovateur.
Quelles sont les autres machines qui seront exposées ?
X. J. : Pour la première fois en France, nous présenterons notre pompe K40 H, qui bénéficie de deux bras carbone. Cette technologie, qui équipe la gamme Carbotech, permet d’avoir une flèche de 40 m sur un porteur 6 x 4, gage de mobilité. C’est, à ma connaissance, une exclusivité du marché. Elle est équipée du système de contrôle de stabilité Advanced Stability Control ou ASC. Ce dernier étant le seul sur le marché à prendre en compte et en continu le déploiement de chaque stabilisateur. Ceci permet d’exploiter toute l’enveloppe de travail. Par ailleurs, pour l’opérateur, la stabilité du bras carbone, bien plus rigide et léger que son équivalent en acier, est un gage de stabilité et de rapidité d’exécution du chantier.
De plus, nous aurons sur le stand deux malaxeurs-pompes : MK 25 H Carbotech et MK 28 L. Le premier est, lui aussi, équipé de deux bras carbone, étant ainsi le seul malaxeur-pompe sur le marché avec une capacité de 5 m3 pour le béton en respectant la réglementation routière.
Enfin, nous exposons le SLA 12, un malaxeur autonome sur semi-remorque, d’une capacité de 12 m3, ce qui nous permet d’élargir notre gamme, qui va de 4 à 12 m3.
L’idée est-elle bien de mettre en avant vos avantages technologiques ?
X. J. : Cifa est perçu comme un innovateur : c’est dans les gênes de l’entreprise. Mais il faut que l’innovation soit utile, et c’est le cas de l’Energya, de la gamme Carbotech et du système de stabilité ASC, notamment.
Pourtant, les ventes de la toupie Energya paraissent encore limitées. Etes-vous en avance sur votre temps ?
X. J. : C’est avant tout une vitrine technologique, qui répond aujourd’hui à des problématiques essentielles. Les mentalités évoluent. Paris s’apprête, entre autres, à interdire le diesel dans ses murs. La livraison du béton en version hybride gaz/électrique est une solution maintenant disponible en série. D’autres villes sont aussi réceptives, alors l’Energya sort de la vitrine pour prendre sa place en exploitation chez nos clients.
Propos recueillis par Yann Butillon