Ecocem décroche une Evaluation technique européenne pour sa technologie cimentaire bas carbone Act. Une étape majeure en vue de l’obtention du marquage CE.
Il y a un peu plus d’une année, l’industriel Ecocem annonçait le lancement de sa technologie Act. Un ciment ternaire à faible empreinte carbone comparable à un CEM VI “turbo-boosté”. Aujourd’hui, c’est une nouvelle étape qui est franchie avec l’obtention d’une Evaluation technique européenne (ETE). Délivrée par l’European organisation for technical assessment (EOTA1). Pour mémoire, Act est basée sur une formule mélangeant, dans des proportions précises, du clinker (apporté par un ciment du marché), du laitier moulu de hauts fourneaux. Ainsi que d’un filler minéral. Celui-ci peut être de type calcaire, argile calcinée, pouzzolane… Act n’entre pas dans le champ d’application des normes EN 197-1 et EN 197-5 actuellement en application. D’où cette demande et l’obtention d’une ETE qui constitue une étape essentielle vers le marquage CE.
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La technologie Act est aujourd’hui soumise à ces essais qui apportent déjà une réduction de 70 % de l’empreinte carbone. Ceci, en comparaison à un ciment standard équivalent. De plus, Act n’engendre aucune modification dans la mise en œuvre des bétons formulés sur sa base. Ecocem prévoit de fournir le premier ciment Act à ses clients dans le courant de cette année. Et une commercialisation complète à partir de 2026. En France, Ecocem a noué des partenariats avec Cemex, le groupe CB et Point.P.
Une nouvelle usine de calcaire Ecocem à Dunkerque
Le but est de tester et développer la technologie et d’assurer un approvisionnement continu en matériaux. D’ailleurs, pour accélérer cette mise à disposition de son ciment Act, Ecocem est en train d’intensifier son activité sur ses sites de production en France, en Irlande et aux Pays-Bas. Surtout, il va construire à Dunkerque (59) une nouvelle usine pour broyer du calcaire (un des constituants du ciment Act). Un projet réalisé en association avec le groupe CB. En parallèle, Ecocem indique être sur le point d’obtenir un permis de construire pour une usine qui sera située sur la côte Ouest des Etats-Unis.
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A l’annonce de l’obtention de cette ETE pour la technologie Act, Donal O’Riain, fondateur et directeur général d’Ecocem, a rappelé : « D’un point de vue historique, l’industrie du ciment a eu du mal à parvenir à une décarbonation profonde. Ceci, en raison de l’absence de technologies capables de réduire les émissions élevées de CO2 inhérentes au processus de fabrication du ciment. La technologie Act offre à cette industrie une occasion unique de baisser de moitié les émissions de carbone au cours de la prochaine décennie. Et ainsi de devenir le premier secteur industriel à atteindre une trajectoire de décarbonation de 1,5 °C.
Déployer la technologie Act
Cette reconnaissance permet à Ecocem de déployer la technologie Act sur les marchés européens, en direct ou via des licences auprès des cimentiers ou des acteurs du béton ». Et Christian Clergue, responsable Europe des normes et certifications chez Ecocem, de conclure : « Aujourd’hui, la technologie permettant de décarboner l’industrie du ciment, conformément aux Accords de Paris, existe bel et bien. Grâce à l’ETE, nous disposons désormais de l’accréditation qui prouve sa sécurité et ses performances. Il ne s’agit plus d’une technologie théorique, mais réelle qui peut avoir un véritable impact. »
1Basée à Bruxelles, l’EOTA est une association européenne à but non lucratif d’évaluations techniques pour les produits de construction. Ces dernières sont établies dans le cadre du règlement sur les produits de construction (CPR). L’EOTA est la seule plate-forme qui permet aux fabricants européens de produits de construction innovants ou hors-normes de commercialiser leurs produits avec le marquage CE sur le marché européen.
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