Comment poser un bloc à joint mince ?

Simple et rapide, la mise en œuvre des blocs à joint mince doit cependant respecter quelques règles. Ceci, afin d’économiser temps et matière.

Article paru dans Béton[s] le Magazine n° 116

Une attention particulière doit être portée à la planéité de l’assise du premier rang des blocs. Car c’est d’elle que dépend la réussite de l’ensemble de la construction. [©ACPresse]

Les blocs à joint mince présentent de nombreux bénéfices. Au premier rang desquels figurent la rapidité et la simplicité de pose. Mais aussi la précision, ainsi que l’adaptabilité du principe et l’économie de main-d’œuvre et de matière. Enfin, une formation rapide permet de réaliser tous les chantiers courants du BTP. A condition de respecter les grands principes de mise en œuvre.

1 – Qu’est-ce qu’un bloc à joint mince ?

Les gammes de blocs à joint mince couvrent les besoins d’un chantier classique. Il est conseillé de concevoir des bâtis dans des longueurs multiples de 5 cm pour profiter de la rapidité de mise en œuvre. [©ACPresse]

Au départ réservée au béton cellulaire, la rectification des blocs en béton s’est répandue depuis une dizaine d’années. Ces blocs se caractérisent par leurs faces rectifiées, ce qui permet de ne pas utiliser un mortier de sable et de ciment pour leur pose.

La régularité des blocs offre la possibilité de les mettre en œuvre à l’aide d’une colle dédiée. Qui se prépare rapidement grâce à des sacs de prémix, dans un sceau, à l’aide d’un simple malaxeur. L’utilisation d’une bétonnière n’est ainsi plus nécessaire. Alors que la pose facilitée accélère la productivité.

2 – Une bonne base pour bien démarrer

La régularité des blocs permet de soutenir une haute productivité. [©ACPresse]

Pour l’essentiel, les bénéfices des blocs à joint mince viennent de leur facilité et de leur rapidité de mise en œuvre. Mais cela ne tient qu’à une seule condition. Une pose très précise du premier rang. Cela commence par une fondation parfaitement plane. La qualité de l’assise conditionnant le reste de la mise en œuvre.

Vient ensuite le premier rang. En commençant par les deux premiers blocs d’angle. Depuis lesquels sont tirés les cordeaux qui permettront de respecter les alignements. Les blocs sont placés sur l’arase de mortier et emboîtés dans l’alignement. Les niveaux doivent être vérifiés à chaque pose de bloc.

La colle est préparée au malaxeur mécanique, en respectant scrupuleusement les quantités d’eau indiquées sur les sacs. Aucun grumeau ne doit apparaître. Un sac doit suffire pour trois palettes de blocs à joint mince.

3 – La mise en œuvre des rangs courants

Rouleau applicateur de colle. Cette dernière est aujourd’hui aussi disponible en tube prête à l’emploi chez certains industriels. [©ACPresse]

La pose des rangs courants est basée sur le changement de culture principal qu’apportent les blocs à joint mince : le rouleau applicateur. Chaque fabricant propose un outil permettant de mettre en œuvre la colle sur les blocs, en général, en trois lignes parallèles. Ainsi la matière est répartie de manière régulière, avec économie, et toujours sur les mêmes surfaces. A condition que le rang support soit au préalable propre et dépoussiéré. Il convient d’adapter la longueur encollée à l’avance à la vitesse de pose des blocs par l’équipe de compagnons.

Il existe aussi des colles en tube prêtes à l’emploi, qui simplifient encore plus la pose des blocs à jointe mince.

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Les différents blocs sont posés par emboîtement, à joint croisé, sur au moins un quart de la longueur des blocs. Sur les parties verticales, appelées à s’emboîter, la colle doit aussi être étalée.

Si besoin, un bloc sera coupé avec une scie sur table ou au marteau, et introduit dans l’alignement avant le bloc faisant l’angle. Il sera encollé sur les faces verticales avant d’être emboîté dans l’alignement. Il est cependant conseillé de concevoir les parois dans des longueurs en multiples de 5 cm. Ce qui permet d’accentuer la productivité de la mise en œuvre, puisque les blocs sont disponibles dans des longueurs, eux aussi en multiples de 5 cm.

4 – Les cas particuliers

Peu de formation est nécessaire pour être capable de monter les murs avec des blocs à joint mince. [©ACPresse]

Les blocs à joint mince disposent de blocs linteaux. Les blocs en “U” sont collés comme les blocs à la géométrie plus classique. Après avoir armé les linteaux ensemble, il suffit d’y couler le béton.

Les angles sont traités grâce aux blocs destinés à ces zones spécifiques. Là aussi, un simple encollage mortier-colle est nécessaire. En général, une ouverture permet la mise en place des armatures, puis le coulage du béton pour former les poteaux d’angle.

La plupart des marques proposent des trames tissées à appliquer sur le dernier rang de blocs. Ainsi est traitée la liaison avec le plancher ou les appuis de fenêtres.

Article paru dans le n° 108 de Béton[s] le Magazine

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