La corrosion des armatures reste une des causes principales de la dégradation des ouvrages en béton. Dans cette partie I, le Lerm Setec* explique les différents mécanismes qui conduisent à cette pathologie.
Article paru dans le n°106 de Béton[s] le Magazine
I – Qu’est-ce que la corrosion dans le béton armé ou précontraint ?
En raison de son alcalinité (pH de l’ordre de 13), le béton sain est un milieu protecteur pour les armatures autour desquelles se forme une couche passive (solution solide Fe3O4 – Fe2O3 – CaO). Celle-ci réduit la vitesse de corrosion à une valeur négligeable. Dans certaines conditions, comme la carbonatation du béton d’enrobage ou en présence d’une teneur critique en chlorures, cet équilibre peut être rompu. Ce qui entraîne alors une dépassivation de l’acier et l’amorçage d’un phénomène de corrosion. Dans les deux cas, la destruction de la couche protectrice et la dégradation du métal mettent en jeu un mécanisme de piles électro-chimiques. Ceci, avec des zones anodiques, des zones cathodiques et un milieu électrolytique constitué par la solution interstitielle du béton.
Au niveau de l’anode, le métal est dissout avec production d’électrons qui sont consommés au niveau de la cathode, par réduction de l’oxygène. Cette réaction entraîne la libération d’ions hydroxyle OH-. Ces derniers réagissent ensuite avec les ions ferreux produits au niveau de l’anode pour former, en présence d’oxygène, des oxydes et hydroxydes de fer gonflants (ce que l’on appelle communément la rouille). Dans tous les cas, la corrosion ne peut se Cet article est réservé aux abonnés
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