Devenir… Couvreur : et si on parlait de toit ?

Rédaction
04/01/2019
Modifié le 17/09/2020 à 17:48

C’est le point final du gros œuvre d’un bâtiment. Le “chapeau”, qui parfait ses formes. La cerise sur le gâteau. En effet, le toit est essentiel à un bâti et… il est l’œuvre des couvreurs. Découverte de cette profession avec Eric Laille, gérant de l’entreprise Laille-Binant, basée dans l'Essonne.

Eric Laille est le gérant de l’entreprise de pose de couverture et charpente Laille-Binant, basée dans l'Essonne. [©Terreal]
Eric Laille est le gérant de l’entreprise de pose de couverture et charpente Laille-Binant, basée dans l’Essonne. [©Terreal]

« Tout commence par une visite chez le client. Notre métier de couvreur a évolué. Désormais, nous donnons beaucoup de conseils à nos futurs clients en matière d’isolation. Notre entreprise utilise la technique du sarking, par exemple la solution NRJ + de Terreal. Dans la plupart des cas, les clients nous demandent à la fois d’isoler et de mettre en place la couverture. Lorsque le devis est accepté, l’étape suivante consiste à la mise en sécurité de la zone de chantier. Pour cela, nous posons un échafaudage de pied sur la périphérie de la toiture. Ensuite, il faut réaliser le démontage de la toiture existante. Cela se fait à la main, tuiles après tuiles. Nous ripons ensuite les liteaux. En cas de toiture en ardoise, le démontage des tuiles et des crochets, qui les maintiennent, se font simultanément.
Une fois l’ancienne charpente mise à nu, nous la traitons et pouvons débuter les opérations pour la nouvelle toiture. Nous pouvonsaussi utiliser la méthode du sarking, lorsqu’il n’y a pas la place pour un isolant classique. Dans tous les cas, nous posons un écran de sous-toiture pour protéger le bâti des problèmes d’étanchéité à l’air (poussières, neige, vent…).  
Puis, vient l’étape du litonnage. Les liteaux sont posés en fonction des tuiles, qui ont été choisies par le client. A partir de 38° de pente, nous pouvons utiliser tous les types de matériaux. En dessous de 38° et jusqu’à 12°, il existe différents types de tuiles, pouvant s’adapter aux pentes suivant les DTU. En dessous de 12°, il faut utiliser d’autres matériaux que les tuiles (le zing par exemple). La pose des liteaux commence par le traçage des lignes au cordex. Puis, nous utilisons le cloueur automatique pour clouer les liteaux, qui sont en général en sapin traité. A cette étape, nous posons aussi la gouttière. Place ensuite au tuilage.
Le traçage des rangs de tuiles est effectué, afin de s’assurer de sa bonne mise en œuvre, et notamment de la qualité de son alignement. On avance de bas vers le haut, souvent de la droite vers la gauche, en étalant les tuiles au fur et à mesure. Le faîtage, le sommet de la toiture, est ventilé. Il est vissé, en prenant soin de le laisser respirer Le bas de la toiture est, quant à lui, ventilé grâce aux chatières. »

Yann Butillon

[Abécédaire]

A comme Avantages : « J’aime la variété des toitures, les nouveaux défis à relever à chaque chantier. Et surtout, la satisfaction procurée lors d’un chantier terminé et bien réalisé ».

F comme Formation : « Il y a deux voies. La formation sur le tas, avec des ouvriers déjà chevronnés. Mais aussi l’apprentissage, notamment avec les Compagnons du devoir ».

I comme Inconvénients : « L’inconvénient principal reste la météo. Les températures extrêmes, le chaud comme le froid, nous compliquent la tâche. Sans parler de la neige, qui nous empêche de travailler. La pluie nous ralentit, mais nous arrivons toujours à avancer ».

L comme Lieu : «  En tant que gérant, je partage mon temps entre le bureau et le chantier. Quant à mes équipes, elles sont en permanence sur site ».

M comme Mission : « Il s’agit de couvrir un bâtiment et de conseiller les clients, en fonction de leurs besoins et envies, surtout au niveau des questions d’isolation ».

O comme Outils : «  Nous avons quelques essentiels, comme le pistolet à clous, la disqueuse, la scie, la cisaille et le fer à souder pour le zinc. Sans oublier, l’échafaudage et le monte-matériaux ».

P comme Panoplie : « Le casque et les chaussures de sécurité sont des fondamentaux. L’échafaudage collectif aussi. Il est rare que nous utilisions le harnais ».