Les produits biosourcés regroupent tous ceux qui intègrent de la biomasse. Comment sont-ils normalisés ? Comment le marché se dessine-t-il en France ? Réponses.
Le préfixe “bio-” admet une relation avec la nature, le vivant. Au fil du temps, il est entré dans notre langage courant. Par exemple, l’agriculture biologique a déclenché l’émergence de magasins et de rayons dédiés dans de grandes enseignes. Désormais, il est impossible de passer à côté des fruits et légumes issus de cette industrie. Et même parmi les piles de shampoings, celui à Aloe Vera/huile de coco estampillé d’un label bio fait son effet. Dans l’alimentaire et la cosmétique, notre “bio-” est quasiment passé du préfixe au statut d’adjectif qualificatif. Autre cas de figure : la communication exponentielle autour du tri sélectif. Le caractère biodégradable d’un emballage peut devenir un sujet de discussion majeur dans les foyers français. Surtout, lorsqu’il s’agit de savoir si le pot de crème fraiche et son opercule se jettent dans la même poubelle… Pire encore, que faire d’un aérosol ? En bref, ce préfixe nous suit et évolue dans notre quotidien. Et depuis quelques années, c’est dans le bâtiment qu’il fait de plus en plus de bruit à travers les matériaux biosourcés.
Fibres végétales, recyclage et laine de mouton
Dans ce secteur, le biosourcé est régi par la réglementation. La NF EN 16575 pose les différentes définitions, qui gravitent autour de ce domaine. Ainsi, il est établi que les produits biosourcés intègrent de la biomasse. Cette dernière est définie, toujours selon la norme, comme étant « une matière d’origine biologique à l’exclusion des matières intégrées dans des formations géologiques et/ou fossilisées ». Elle regroupe donc, les plantes, les arbres, les algues, les organismes marins ou encore les micro-organismes et les animaux… Les produits proposés dans la construction sont divers : isolants, bétons végétaux, panneaux, matériaux composites, chimie du bâtiment (colles, adjuvants, peintures)… Leurs composants sont tout autant variés. Parmi eux, la fibre de bois est la plus connue. Mais les plantes à fibre comme le chanvre, le lin et le miscanthus, les matériaux issus du recyclage comme la ouate de cellulose, le liège, le bambou et même les fibres animales (plumes de canards, laine de mouton) ont aussi leur place. Le bois d’œuvre, même s’il répond à la définition du biosourcé, est un peu à part. Sémantiquement, il n’est pas considéré comme tel.
De 1 à 100 % de biomasse ?
Depuis 2006, la part de marché des matériaux biosourcés n’a fait qu’augmenter. Dans une étude de l’Ademe, les isolants (hors isolant semi-rigide et rigide à base de bois) seraient passés de 0,25 % de part de marché, en 2006, à 9 % en 2012. L’organisme prévoit 13 à 16 % en 2020 et 11 à 27 % en 2030.
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