Cause de bien des tracas s’ils ne sont pas traités (déperditions de chaleur, développement de pathologies…), les ponts thermiques sont les bêtes noires des entreprises et de ceux qui occupent le logement.
Retrouvez l’édition numérique de Bâti & Isolation n°11.
Passoires thermiques, logements énergivores, précarité énergétique… Les termes pour désigner les problématiques thermiques liées à l’enveloppe du bâtiment sont multiples. Un travail d’envergure autour de la rénovation énergétique du parc français, pourtant reporté d’année en année, doit être fait. Non seulement comme levier économique, mais aussi, pour engager pleinement le bâtiment dans la transition écologique. Pour le monde de la construction neuve, la future réglementation environnementale (RE 2020) est censée mener le secteur vers cette ambition. Si la ratification du texte de loi a pris du retard, les premières esquisses ne mettent pas tout le monde d’accord… Et il existe d’ailleurs un point sensible, au sens propre comme au figuré : les ponts thermiques.
Cause de bien des tracas s’ils ne sont pas traités (déperditions de chaleur, confort de l’habitat impacté, développement de pathologies…), ils sont les bêtes noires des entreprises et de ceux qui occupent le logement. Par définition, le pont thermique est une partie de l’enveloppe du bâtiment où la barrière isolante est rompue. Ce phénomène apparaît le plus souvent au niveau de la jonction entre le mur extérieur et la dalle.
L’éveil des consciences ?
Dans la RT 2012, toujours en vigueur, les maîtres d’œuvre doivent respecter un seuil de traitement des ponts thermiques. L’objectif est d’obtenir une valeur moyenne de transmission linéique de 0,28 W (m2ShonRT.K) et un maximum de 0,6 W/ml au niveau des liaisons entre les murs et les planchers intermédiaires. Sans imposer une isolation répartie ou par l’extérieur, ces limites exigent la mise en œuvre de techniques spécifiques. Pour les acteurs des rupteurs et autres systèmes de traitement des ponts thermiques, cette condition a ses limites. En effet, dans la pratique, il suffit de traiter 60 % de ces points sensibles pour être d’équerre avec la réglementation. Dans un même bâtiment, un logement A peut être tout à fait performant énergétiquement et thermiquement, quand le voisin du logement B ne bénéficie pas de la même couverture.
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