L’industrie européenne du papier kraft pour sacs et du sac papier demeure toujours à la pointe de l’innovation. Depuis 160 ans, le secteur s’est développé en termes d’activités, mais aussi en ce qui concerne la production, tout en préservant notre environnement.
Dès sa création en 1932, Cepi Eurokraft, anciennement Scankraft, s’est fixé comme objectif initial de stabiliser les prix du papier kraft. En effet, lors de cette période, ces derniers avaient connu une forte baisse. Vingt ans plus tard, Eurosac a vu le jour. Des fabricants allemands, belges, français et hollandais ont donné naissance à la Fédération européenne des fabricants de sacs papier à grande contenance.
« Dix ans plus tard à peine, la production de nos membres dépassait de 30 % celle des États-Unis et du Canada », déclare Catherine Plitzko-Kerninon, déléguée générale d’Eurosac. Aujourd’hui, il représente plus de 75 % des fabricants européens. Ses membres, présents dans 20 pays, produisent plus de 5 milliards de sacs papier par an. Quant à Cepi Eurokraft, il compte un volume de 3 millions de tonnes de papier produit.
Des intérêts communs portés sur l’environnement
Et c’est en 1993 qu’une collaboration entre ces deux organisations a débuté. Cette alliance leur a permis de renforcer leur stratégie environnementale, en insistant sur la recherche, la communication et les activités politiques. C’est ainsi que la première étude ACV sur le papier kraft a vu le jour. Les processus de production ont intégré la notion de développement durable en prenant en compte la modernisation de ses usines. Entre 2007 et 2018, l’empreinte carbone fossile par sac papier a été réduite de 28%. « Notre objectif est de développer des solutions d’emballage 100 % naturelles qui répondent aux exigences des emballages modernes, préservent les ressources naturelles et protègent l’environnement pour les générations futures », affirme Catherine Plitzko-Kerninon.
Évolution vers un produit high-tech
Depuis la création industrielle, au XIXe siècle, des premiers sacs en papier, des transformations importantes ont été réalisées. Avec un papier plus résistant, sa consommation a diminué, passant de 253 g par sac en 1969 à 127 g en 2011. Ainsi, les coûts de production ont baissé, tout en préservant les ressources naturelles. Dans les années 1960, le papier était associé à du plastique. Aujourd’hui, des produits bio-barrières à base de maïs ou de cellulose le remplacent. Et permettent aux sacs d’être plus écologiques, tout en conservant leur solidité.
D’autres innovations sont intervenues comme l’ajout de poignées aux sacs pour une meilleure ergonomie ou les systèmes d’ouverture et de fermeture.
L’automatisation et la technologie comme accélérateur
Tout cela a été faisable et rentable grâce à l’automatisation. En 1968, une machine à plier et à coller les sacs à valve papier multi-parois (AD 2360) est devenue le cheval de bataille de l’industrie dans le monde entier. En 1982, ce sont les premières machines à commande partiellement électronique qui ont engendré un accroissement de la production. Ces innovations ont été utilisées dans l’emballage des sacs de ciment et permettent aujourd’hui d’avoir des lignes de conditionnement de 6 000 sacs par heure. Bénéfiques pour l’environnement, elles sont récompensées depuis 1978 par le grand prix Eurosac.