La double valorisation, un atout pour la filière ciment

Arnaud Le Brun
13/11/2024
Modifié le 13/11/2024 à 11:25

Grâce à la “double valorisation”, la filière ciment transforme les déchets non recyclables en énergie et en matière première.

La filière française du ciment, qui valorise, chaque année, 1,5 Mt de déchets, se positionne comme un partenaire incontournable des collectivités locales. [©Olivier Romain]
La filière française du ciment, qui valorise, chaque année, 1,5 Mt de déchets, se positionne comme un partenaire incontournable des collectivités locales. [©Olivier Romain]

Le 19 novembre 2024, le Salon des maires et des collectivités locales ouvre ses portes. Un évènement qui tombe à point nommé vu le contexte actuel qui encourage les communes et intercommunalités à accélérer leurs projets vers la décarbonation. Et parmi ces défis, la gestion des déchets se présente comme un enjeu central.

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La filière cimentière, qui valorise chaque année 1,5 Mt de déchets, se positionne comme un partenaire incontournable des collectivités locales. Ceci, afin de les accompagner dans le traitement de leurs rebuts et ainsi limiter l’enfouissement et l’incinération.

Réduire les besoins en ressources naturelles

Ainsi, la filière cimentière est en capacité de transformer ces déchets à la fois en une source d’énergie alternative et en matière première. C’est ce qu’on appelle le procédé de “double valorisation”. « Cette démarche d’économie circulaire est primordiale, souligne Bruno Pillon, président de France Ciment. Elle intègre le processus de fabrication du ciment. Ce qui contribue à réduire les besoins en ressources naturelles. Mais aussi à une meilleure gestion des déchets dans les territoires. Ces rebuts non recyclables valorisés en cimenterie engendrent moins de volumes enfouis et incinérés. » A l’heure actuelle, la France compte une vingtaine de cimenteries. Des implantations locales qui favorisent une production au plus près des ressources et des territoires.

Reconnaître la double valorisation énergie et matière

En 2023, 52 % des besoins en énergie thermique des cimenteries françaises ont été couverts grâce à la valorisation des déchets. Et la filière vise 80 % d’ici 2030. « Pour atteindre cet objectif, la filière appelle les pouvoirs publics à reconnaître la double valorisation énergie et matière. Et cela, pour tous les combustibles alternatifs utilisés dans la fabrication du ciment. » Une stratégie qui va permettre d’économiser 1,8 Mt de C02 d’origine fossile chaque année.  De plus, 140 000 t de cendres issues des déchets sont réintégrées comme matières minérales. Dans cette dynamique, la norme ISO 4349:2024, récemment adoptée, pourrait renforcer cette valorisation. En effet, elle donne une méthodologie de calcul qui permet de mieux connaître la part de matière recyclée. France Ciment espère, d’ailleurs, une reconnaissance officielle de ce processus de double valorisation.

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