Une centrale à béton est un montage d’équipements et d’options. Ces éléments sont indispensables au bon fonctionnement de l’ensemble. Tour d’horizon de ces derniers.
Cet article est à retrouver dans le n° 83 de Béton[s] le Magazine.
Mini-usine par définition, les centrales à béton sont des montages d’équipements et d’options. Si, comme dans une automobile, le malaxeur peut être comparé au moteur et constitue. De fait, le cœur du dispositif, d’autres éléments restent tout aussi indispensables au bon fonctionnement de l’ensemble. Tour d’horizon de ces indispensables équipements.
Admi réalise des automatismes pour les centrales à béton, mais aussi pour les carrières. L’industriel dispose d’un savoir-faire aussi bien dans la conception des produits que dans leur installation et dans leur mise en œuvre sur site. Venant d’être racheté, Admi fait désormais partie du groupe M.A. Systèmes, qui comprend aussi Mecalor et Adimep. Avec l’apport d’Admi, à hauteur de 1,8 M€, le groupe va réaliser un chiffre d’affaires de 5,5 M€. M.A. Systèmes est un intégrateur pour la fourniture de modules mécatroniques et l’installation de systèmes de graissage automatique et de vidéo embarquée. « Les produits de M. A. Systèmes pourront être proposés aux clients d’Admi. Et ce, de manière réciproque, explique Jean-Pierre Puiroux, nouveau gérant de l’entreprise. Avec l’expertise de ce groupe, nous serons en mesure de proposer d’autres types de systèmes de pesage à nos clients. »
Chez Ammann, les nouveautés 2019 se sont concentrées autour des centrales. Du côté des malaxeurs, l’offre reste stable, avec trois lignes de produits : les mono-arbres à mélange forcé CEM S Elba, les doubles arbres à mélange forcé CEM T Elba et les planétaires à contre-courant CEM P et CEM P Elba.
« Concernant notre vision des malaxeurs, aujourd’hui, les clients souhaitent gagner en facilité d’entretien et en maintenance, en durabilité, sécurité et performance », explique l’industriel. Ainsi, Amman a travaillé sur les dalles de blindage, qui sont désormais auto-plaçantes, facilitant leur montage et donc l’entretien général du malaxeur.
Le revêtement de protection EWP (Elba Wear Protection) est aussi proposé. Anti-usure et anti-abrasif, en polyuréthane, il permet de prolonger la durée de vie des malaxeurs. Ce système évite que la laitance ne sorte des joints d’étanchéité usés et n’endommage les paliers. Fourni avec un kit complet, l’EWP s’adapte sur le bras et sur l’arbre de malaxage du malaxeur, à la goulotte de vidange, ainsi qu’au skip.
Prefamis d’Amis est un automatisme pour centrales de préfabrication. Il se démarque par son architecture particulière : la robustesse sur les postes de production et la puissance de l’informatique sur les postes de gestion. Les postes de production sont équipés d’automates programmables avec écrans tactiles industriels. Et les postes de gestion reçoivent le logiciel Datamis en réseau avec la production. Formulation des bétons, analyse complète de la production, mais aussi traçabilité des alarmes pour la maintenance sont autant de services mis à disposition par Datamis, conçues pour s’intégrer dans les systèmes d’information. Tous les matériels d’instrumentation, de pesage, de mesure d’humidité, plasticité béton, niveaux silos… peuvent être mis en réseau. La maintenance est facilitée par la prise en main à distance par tablette pour le pilotage des actionneurs. Outre la fabrication, Prefamis peut intégrer la totalité des composants de l’usine de production.
L’industriel portugais Arcen fait évoluer sa ligne de malaxeurs planétaires MS. Ainsi, tout un travail a été effectué pour améliorer encore plus l’étanchéité des portes. Ceci, pour permettre de travailler avec toute la panoplie des adjuvants actuels, donc avec toutes les fluidités de béton. Autre particularité de la ligne : l’entraînement des outils de mélange est 100 % mécanique. Il n’y a aucun élément hydraulique dans le système. C’est un unique moteur électrique, qui met la couronne dentée principale en mouvement. La gamme MS se développe du malaxeur 750/500 (500 l) au 4500/3000 (3 m3). Enfin, par rapport à l’ancienne gamme, quelques différences d’encombrements peuvent être constatées…
Un peu plus de 130 ans après avoir inventé le malaxeur à doubles arbres horizontaux, BHS Sonthofen poursuit son aventure dans le même domaine. Son offre gravite autour des malaxeurs DKX, puisque ceux-ci se déclinent en nombre de variantes. D’une manière générale, l’offre s’échelonne de 500 l à 9 m3 de béton par gâchée. Toutefois, en France, l’essentiel des demandes concerne les modèles allant de 2 à 4 m3.
Ainsi, le DKX tout court est l’outil le plus puissant de la gamme, très bien adapté à l’industrie de la préfabrication. Mais tout le monde n’a pas besoin d’un modèle de compétition, d’où le modèle standard DKXS, qui constitue le malaxeur polyvalent de la marque. Vient ensuite le DKXN, parfait pour la production de bétons prêts à l’emploi. BHS Sonthofen propose aussi les versions “D”, pour les bétons lourds ou à grosses granulométries, “G” pour les bétons à projeter et les bétons spéciaux. Et même un DKXK, caractérisé par sa cuve en caoutchouc. « Ces malaxeurs peuvent être personnalisés, avec l’intégration d’outils de mélange universels, lisses, pour granulats grossiers ou encore possédant un nombre de bras doublé, résume Alexandre Bernabé, ingénieur technico-commercial BHS Sonthofen, en charge de la France. La taille, la forme ou le nombre de sorties sont aussi déclinables à loisir. »
Depuis leur rapprochement industriel et commercial, Cifa et Euromecc développement une gamme commune de malaxeurs. Au catalogue figurent le MEB Horizontal, un malaxeur à double arbre. Puis, le DNA Hélicoïdal, lui aussi équipé d’un double arbre. Et enfin, le MEP, le malaxeur planétaire de la gamme. L’évolution de l’offre s’appuie surtout sur la production déjà bien développée d’Euromecc. Et en tant que constructeur de centrales, ce dernier associe ses unités à ses malaxeurs, mais ne s’interdit pas de vendre les malaxeurs de manière indépendante.
Le malaxeur planétaire MEP est destiné aux bétons de plus haute qualité, ainsi qu’à l’industrie de la préfabrication. Il garde toutes ses performances avec des granulats de taille réduite. Il dispose de la possibilité d’être construit avec plusieurs portes de déchargement, afin de distribuer la matière via plusieurs canaux.
Command Alkon développe et installe des solutions de logiciels, permettant de remplacer les processus manuels par une surveillance automatisée. Pour cela, l’entreprise s’appuie sur trois logiciels qu’elle adapte en fonction des besoins et des spécificités des installations.
Conactive Materials Manager gère l’approvisionnement en matériaux via des automates de transport. De son côté, Maintenance Manager planifie les interventions de maintenance pour limiter les arrêts de centrales. Il offre la possibilité de consulter le journal des tâches effectuées et un ensemble de statistiques sur la centrale. Enfin, le CE2 Manager est le logiciel de gestion pour centrales. Il sait gérer les centrales par secteurs géographiques ou par sociétés. Et permet une vue complète sur les activités, de la prise de commande à la facturation, en passant par l’exploitation, le transport ou l’approvisionnement.
A Intermat 2018, Delta Automation lançait DeltaMix, un automatisme de dernière génération. Celui-ci se veut plus précis, plus rapide et plus efficace que les produits plus anciens. Il tient compte de l’humidité des granulats en dynamique, tout au long des dosages. Il calcule le dosage d’eau en temps réel, en fonction de l’humidité des granulats et des taux de matières en suspension, lorsque l’on est en présence d’eaux chargées. De plus, DeltaMix procède à la parallélisation des dosages d’adjuvants. Il offre une gestion de l’eau optimisée, avec un ajout d’eau dynamique, un étalonnage des sondes d’humidité et une gestion des matières en suspension. Enfin, cet automatisme peut gérer un doseur externe, afficher et sauvegarder la température des bétons.
Comme son nom l’indique, DP Fluides est, depuis 40 ans, un spécialiste des outils de dosage des fluides. Il est très présent dans le secteur du béton, des cimenteries et des centrales, notamment pour l’ajout d’eau et le dosage des adjuvants. Son système de mesure volumétrique implique une adaptation continue aux changements de densité, de viscosité ou de température. C’est indispensable pour s’adapter avec précision au volume de ciment mis en œuvre. DP Fluides ajuste ses solutions à la demande du client, et surtout à ses automatismes. Depuis 7 à 8 ans, ses clients lui demandent de mesurer un solide particulier : les fibres du béton fibré. Ici, on procède par “dépesée” du stock, convertie en impulsions électriques compréhensibles par l’automatisme. Opération difficile pour le Difidose à cause du comportement des fibres, surtout les micro-fibres, en présence d’humidité. Pour 600 kg de pesons, la précision obtenue est de 30 g !
Eirich vient de dévoiler son nouveau Fiber Feeding type FD5. Ce doseur pour fibres synthétiques est adapté à tous les types de fibres (macro-fibres comme micro-fibres). Pour ce faire, il faut juste changer le peigne de séparation des fibres pour assurer un dosage constant et régulier.
L’autre innovation signée Eirich s’appelle RV12-500. Ce malaxeur se caractérise par la présence d’une cuve plus large, offrant une capacité de production de 333 l par gâchée, contre 270 l pour le modèle RV12-400, déjà sur le marché. Cet équipement est destiné en priorité à la production de bétons colorés, mais aussi de bétons spéciaux de type Bfup. Il reprend tous les fondamentaux Eirich, comme la cuve inclinée et tournante, et le rotor de malaxage à haute vitesse de rotation.
L’industriel turc Elkon propose une gamme de malaxeurs à doubles arbres, d’une capacité allant de 1 m3 à 4,5 m3 par gâchée. En option, ces outils peuvent être dotés de deux trappes de vidange ou plus, d’une conception spéciale pour le béton compacté au rouleau (BRC), de couvercles de prise d’échantillon manuelle. Ainsi que d’un système de lavage automatique sous pression, de capteurs de température et d’humidité, et de caméras.
Interchangeables, les blindages sont constitués de plaques d’usure en Hardox 450. Les blindages du corps et les pâles mélangeurs sont en fonte d’acier à haute résistance de type Ni-Hard 4.
Les turbo-malaxeurs Elkon sont sollicités pour leur simplicité, leur faible coût de maintenance, leur simple utilisation et leur performance de mélange élevée. La gamme se décline en quatre capacités : 250 l, 500 l, 1 m3 et 2 m3 de béton compacté par gâchée.
L’activité d’Europ’Equipements ne s’arrête pas aux seules centrales à béton. L’industriel propose aussi des solutions spécifiques pour la préfabrication, à l’image des télébennes. De type bi-rails, cet équipement offre une capacité de charge de 2,6 t, pour un poids à vide de 1,5 t. La vidange à ouverture motorisée se fait par pignon et crémaillère à tiroir (pour une puissance du tiroir de 4,5 kW).
L’équipement est entraîné par un moteur à variation de fréquence de 9,5 KW et offre une vitesse de translation, allant de 40 à 90 m/mm. Cette télébenne est capable de monter des pentes de 8° au maximum. Un coffret électrique embarqué avec automate programmable et système de communication permet le pilotage de l’équipement.
La trémie et la structure de cette télébenne à tiroir sont galvanisées. Seule, la mécanique est peinte. Enfin, Europ’Equipements signale qu’elle peut aussi être proposée en version “télébenne à retournement”.
Hydronix est spécialisé dans la mesure et le contrôle de l’humidité dans les centrales à béton. Ses équipements permettent à l’industriel du béton d’enregistrer une production homogène et de qualité, de gâchée en gâchée, à l’aide de capteurs d’humidité numériques à micro-ondes. La gamme des solutions Hydronix s’intègre sans problème aux différentes centrales. « Fixées dans ou sous le silo, les sondes Hydro-Probe assurent une compensation idéale des granulats, explique Samuel Masson, responsable commercial France. Par ailleurs, les sondes Hydro-Mix fournissent une mesure précise de la quantité d’eau dans le mélange dans le malaxeur, pour un contrôle automatique de son dosage. » Tous les capteurs d’Hydronix peuvent être calibrés et bénéficient d’une maintenance à distance, via une connexion réseau ou locale avec le logiciel Hydro-Com. Ils sont compatibles avec tous les automatismes du commerce. « Nous pouvons aussi fournir des interfaces : affichage, contrôle de l’ajout d’eau… »
Dans le cadre de ses activités “béton”, Imer Concrete fabrique et distribue une gamme de matériels destinés au lavage et au recyclage. Tout d’abord, la ligne Ecod’O. Destinée aux petites installations, elle se décline en trois modèles. Le premier est l’Ecotri. Il se compose d’un support équipé d’un big bag filtrant pour la décantation de la laitance et des résidus de lavage du béton. Vient ensuite l’Ecod’O Soft, une machine qui complète l’Ecotri. Elle est pourvue d’un bac receveur additionné une pompe, qui alimente le support big bag. Et d’une station, qui permet le stockage des eaux décantées, et d’une pompe avec lance de lavage pour permettre la réutilisation de l’eau. Enfin, on trouve l’Ecod’O. Similaire à la version Soft, cet ensemble se distingue par la présence d’un système breveté pour le traitement CO2 des eaux décantées. Cette station a reçu l’agrément de l’Agence de l’Eau.
En parallèle, Imer Concrete développe la gamme OruWash. Cette installation s’intègre à des bassins de décantation, avec un séparateur de béton frais, pour la récupération des granulats.
Spécialisé dans les systèmes de dosage de fibres, le Suédois Incite est le n° 1 mondial dans son domaine d’expertise. En France, la marque est représentée par Béton Stone Consulting.
La gamme d’équipements d’Incite comprend des systèmes de dosage pour les fibres métalliques et synthétiques, avec une large gamme de capacités de dosage pour répondre aux besoins individuels des clients. Des équipements de convoyage et de stockage intégrés sont aussi disponibles, ainsi que des équipements supplémentaires fabriqués sur mesure selon les exigences demandées. Tous ces équipements sont fabriqués conformément aux directives européennes. Les activités de Incite comprennent le développement, la fabrication et la vente, ainsi que le service et le support client. La marque est désormais distribuée dans plus de 50 pays différents, en Europe, en Afrique, en Asie, en Australie, en Nouvelle-Zélande, et en Amérique du Nord et du Sud.
Ce que viennent rechercher les clients de la marque allemande Kiele, c’est le concept du malaxeur conique. Le principe est basé sur une cuve conique, qui, grâce à ses agitateurs tournant en sens opposé, permet d’obtenir un mélange homogène dans un temps court. L’un des agitateurs est une vis cylindrique ou conique. L’autre comporte des bras agitateurs et des pales raclant la partie de la cuve, qui est en contact avec le matériel. La vis centrale achemine le malaxage vers le haut et entraîne sa rotation. Les bras agitateurs agissent en sens opposé. Ce mode opératoire assure un malaxage rapide et intensif des différents composants. Ce type de malaxage permet son utilisation pour une large gamme de bétons, tout en offrant un malaxage optimal, un mélange des couleurs sans granularité, une qualité des mélanges constants, même avec les petites quantités. Et un nettoyage rapide, de façon manuelle ou automatique. Kniele est représenté en France par Béton Stone Consulting.
L’Optiwave 650 de Krohne, spécialiste des solutions pour l'instrumentation des process industriels, est un transmetteur de niveau radar à 80 GHz. Ceci, pour la mesure sans contact des pulvérulents, mais aussi les solides, dans les silos, surtout ceux élevés. Comme ce transmetteur comporte une antenne Lentille en Peek affleurante, celle-ci ne pénètre pas dans le réservoir. Et empêche ainsi le dépôt de poussières et d'impuretés sur l'antenne. L’Optiwave 650 est utilisable dans les silos de ciments ou les trémies à granulats.
Liebherr rime avec toupies et centrales à béton. Mais aussi avec pompes à béton, d’une manière plus récente... Toutefois, l’industriel allemand est un constructeur complet, qui conçoit et construit ses outils de A à Z. Ainsi, les malaxeurs de la marque se déclinent en deux types. D’un côté, les turbos, avec la ligne RIM. De l’autre, les doubles arbres, identifiés par le sigle DW. Ceux-ci s’échelonnent de 2,25 à 6 m3 de capacité par gâchée. Le DW 2,5 est le dernier né. Idem pour le RIM, qui a vu l’arrivée d’un outil d’une capacité comparable. Mais l’entrée en service de ce modèle n’a pas remis en cause l’étendue de la gamme, qui continue donc d’aller de 500 l à 3 m3.
Les malaxeurs RIM sont très bien adaptés à la production de bétons prêts à l’emploi. Ils peuvent être équipés d’un ou de deux turbines de malaxage, pour permettre les mélanges pointus. Ces outils se caractérisent aussi par un encombrement réduit et la possibilité de sorties multiples (une ou deux).
Par ailleurs, Liebherr propose des accessoires de mesure et de contrôle des process de production (tels que des capteurs d’humidité). Cette offre est distribuée en France par Pesage Lorrain Continu et Discontinu (PLCD).
Meka présente une vaste gamme de malaxeurs à béton, mono-arbre, double arbre double et planétaire, avec différentes capacités. Permettant ainsi à la marque de répondre à toutes les exigences en matière de mélange de béton. Les équipements sont distribués dans plus de 80 pays. La conception des malaxeurs peut être modifiée ou améliorée, en fonction d'applications spéciales comme le béton préfabriqué, le béton à faible affaissement…
L’industriel turc a fait le choix dans ses malaxeurs de produire ses éléments d'usure en alliage Ni-Hard. Ce dernier est bien connu pour sa résistance à l'abrasion et est utilisé dans diverses applications, telles que le broyage de charbon et d'autres minéraux, la fabrication de pompes à boues... Bien que plus onéreux au départ, cet alliage surpasse les autres, en termes de résistance à l'abrasion et de coûts d'exploitation globaux, grâce à une durée de vie jusqu'à trois fois supérieure à celle des alliages standards.
Depuis la fin des années 1970, OMG Sicoma produit des systèmes de transfert de béton de tailles variables (500 l à 3 m3 de béton). Ainsi, la marque offre une large gamme, qui va des bennes à retournement pour le transport des produits fluides à commande électro-mécanique, à déchargement par ouverture bi-valves à commande électromécanique pour des produits secs, à tiroirs. Ainsi que des bennes aériennes avec tapis extracteur orientable, aux bennes pour le transport de béton par pont roulant ou chariot élévateur avec ouverture hydraulique de la porte à batterie incorporée.
Sur demande de ses clients, OMG Sicoma a développé, il y a peu de temps, des bennes interchangeables sur des rails de toutes marques. Enfin, l’industriel italien est aussi un spécialiste du malaxeur pour centrales à béton.
La fabrication des bétons “modernes” (BHP, Bap, béton armé continu, Bis, Bfup...), riches en fines, en fibres et très adjuvantés, nécessitent des malaxeurs puissants. Ces derniers doivent s’adapter à ces composants, en modulant les vitesses de malaxage durant toutes les phases de production et être capables d’effectuer une vidange parfaite et rapide, sans pour autant négliger l’impact environnemental, et de contenir la pollution des poussières.
C’est pourquoi Oru France propose, depuis près de 20 ans, la gamme de malaxeurs planétaires Eurostar. Une ligne fabriquée à Udine, en Italie, en constante évolution et en phase avec les nouveaux enjeux de la production de bétons et de mortiers. « L’expérience acquise au fil du temps et aux recherches incessantes de ses ingénieurs a permis la réalisation d’un matériel très qualitatif, dont l’utilisation, l’entretien et le nettoyage sont facilités par de nombreuses innovations », conclut Dominique Olarte, directrice générale d’Oru France.
Pemat propose un petit module de malaxage destiné à la production de pavés préfabriqués. Tout est intégré : malaxeur PAPM, avec tourbillon indépendant, skip à basculement de 500 l, et tous les accessoires nécessaires. Ce système est très facile à installer dans de nouvelles installations ou des installations existantes.
Pemat présente aussi un système de surveillance d’un élément ou d’une installation complète. Jusqu’à présent, les automatismes s’occupaient seulement de la mise en service et de la production du béton, sans se préoccuper du bon fonctionnement de la machine. Le Pemat Machine Control (PMC), via des capteurs, va contrôler les niveaux d’huile, les températures d’huile, les vibrations, les roulements et les temps de fonctionnement, « comme dans une voiture de luxe », illustre le constructeur. Ce système est consultable sur un dispositif mobile, tablette et téléphone.
RheinMix Nisbau propose une offre de silos horizontaux, allant jusqu’à 100 t. Grâce à leur conception sur semi-remorques et ne nécessitant aucune fondation, ces équipements peuvent être installés rapidement et facilement. Avec leurs pieds rétractables et détachables (support treuil), ils peuvent être mis en place sans avoir besoin de recourir à une grue. Ce concept permet d’obtenir un système indépendant qui peut être utilisé avec tous types de centrales à béton.
Le silo est équipé d’un compresseur, d’un filtre et d’une vis d’extraction qui possède sa propre fixation sur le silo. Sur demande, RheinMix Nisbau peut équiper ces silos horizontaux d’un système de pesage intégré, ou encore un système de remplissage à l’aide d’une goulotte de chargement.
Posés sur semi-remorque, le transfert des silos d’un chantier à un autre peut être réalisé par voie routière, ferroviaire ou maritime.
L’Italien Rocchi propose des systèmes de nettoyage pour tous types de malaxeurs – turbo, planétaire, à double arbre ou encore mono-arbre – en neuf ou déjà en service. Les modèles HP50 (pression de 50 bar) et HP100 (pression de 100 bar) disposent de têtes escamotables, garantes d’une efficacité constante dans le temps et d’un entretien réduit. Elles ne pénètrent dans le malaxeur que lors de la phase de lavage. Les têtes ne risquent donc pas d’obstruer ou de bloquer le malaxeur. Le dispositif permet, non seulement, de supprimer le nettoyage physique à l’intérieur de l’équipement, de réduire le temps d’intervention, mais aussi les quantités d’eau nécessaires. De plus, l’eau peut être réutilisée pour le mélange suivant. Les HP50 et HP100 se composent d’un accumulateur d’eau de lavage mono-bloc, avec la possibilité de varier la pression et la quantité de liquide. Les buses rotatives sont aussi utilisables pour le lavage des télébennes et des trémies.
A ce jour, le RSA-Béton de RSAI équipe plus de 1 200 automates en France métropolitaine, Dom-Tom, Belgique, Maghreb et autres pays d’Afrique. C’est un système d’automatisme complet pour le BPE et la préfabrication. Il permet une production intuitive et sécurisée, et comprend une suite logicielle commerciale, de facturation, de planning et de livraison.
En septembre 2019, RSAI ajoutera à ce produit son application RSA-Demat pour la dématérialisation des bons de livraison, avec gestion des différents états de livraison, fonction “prise de photo”, gestion des attentes et mise à disposition d’un portail web sur lequel le client final pourra consulter et télécharger les devis, bons de livraison et factures.
D’ici la fin de cette année, RSAI proposera à ses clients une supervision revisitée avec un regroupement de certaines fonctions, la mise en avant d’informations pertinentes et une meilleure attribution et une possibilité de personnalisation de l’interface par ses clients.
Si Schwing Stetter est plutôt connu pour ses pompes, ses toupies ou ses centrales, il conçoit aussi des malaxeurs. « Nous proposons des doubles arbres de 1,25 m3 à 4 m3 », explique Thomas Besnard, responsable activité centrale à béton. Mais aussi des turbo-malaxeurs, qui vont de 500 l à 2,5 m3 et que l’industriel édite uniquement sur demande. « Sur le choix du malaxeur, la France est coupée en deux. L’Est est plus réceptif aux doubles arbres, tandis que l’Ouest se tourne plus vers les turbos ou les planétaires. »
Concernant le double arbre, son moteur et son entraînement sont rassemblés dans une même unité. Il n’est donc pas nécessaire d’ajuster des courroies trapézoïdales ou crantées. « Cela réduit la maintenance et assure plus de sécurité. » De plus, son moteur électrique, peu gourmand en énergie, permet de réduire la consommation énergétique. « On cherche de plus en en plus des produits économiques et écologiques. » Enfin, Schwing Stetter met à la disposition des installations de nettoyage haute pression pour malaxeurs.
Le déménagement de Skako Concrete, durant le printemps dernier n’a pas empêché l’industriel d’étoffer ses gammes de produits. L’objectif est aussi de se redévelopper... La démarche passe, en premier lieu, par le lancement du tout nouveau malaxeur planétaire AM6000. D’une capacité de mélange de 4 m3, il a déjà été vendu à plusieurs exemplaires.
L’autre innovation s’appelle RTX375. Il s’agit d’un malaxeur conique à ultra haute performance, d’une capacité de 250 l. La nouvelle Ecole normale supérieure de Paris-Saclay vient d’en acquérir un exemplaire pour son laboratoire. Enfin, il y a l’automatisme SK600. Ses performances permettent de gérer une unité complète de production béton.
Par ailleurs, Skako Concrete continue le développement de ses gammes de centrales à béton, en particulier avec sa nouvelle unité déplaçable Modulmix. Toutes ces innovations seront à découvrir à l’occasion du prochain salon Batimat, en novembre prochain.
Techmatik est un industriel polonais spécialisé dans la fourniture clefs en main d’unités de préfabrication de produits à démoulage immédiat. L’offre va des presses à blocs aux moules d’étuves, en passant par tous les équipements connexes. « Notre offre comprend aussi des centrales à béton et des malaxeurs », confirme Damian Madon, directeur du marketing de Techmatik. A ce niveau, le catalogue compte huit références, dont les capacités évoluent entre 375 l et 3,75 m3. Il s’agit de malaxeurs planétaires répondant au nom de SPM. « Techmatik propose une garantie de huit ans sur ces équipements. »
Aujourd’hui, la marque polonaise est filiale de l’Américain Columbia Machine. Ce qui ne lui interdit pas d’entamer un développement sur le marché français. Ceci, sous la responsabilité de Salah Eddine Rachidy. Pour l’heure, Techmatik cherche à mieux faire connaître sa marque et ses produits, en attendant les premières ventes…
Afin de répondre aux nouvelles problématiques de malaxage, Teka France a développé, ces dernières années, son malaxeur à turbine THT. Ce dernier est doté d’un nouvel outil de malaxage en forme de “S”, avec une turbine brevetée, capable de mélanger les bétons les plus exigeants ou encore de réaliser de façon efficace des petites gâchées (jusqu’à 10 % d’une gâchée nominale).
Teka France offre aussi la possibilité de réaliser des tests in situ pour choisir un malaxeur, en se dotant d’une nouvelle machine d’essai, transportable facilement, grâce à un système d’éléments repliables et démontables. Cette machine est composée d’un malaxeur à turbine de 500 l, d’une bascule avec entrée granulats, ainsi que d’une goulotte de vidange modulable. L’assistance aux essais sur le site du client est réalisée par le technicien Teka dédié.
L’utilisation du radar a révolutionné la mesure de niveau. Et Vega en a fait sa spécialité. L’industriel en propose depuis près de 25 ans et développe, depuis 2014, des outils basés sur une fréquence d’émission élevée de 80 GHz. Ce qui permet une bien meilleure focalisation des signaux. Ainsi, dans les cuves et les silos encombrés, cette technologie réduit l’influence des signaux parasites. Pour répondre aux besoins des utilisateurs, l’industriel a lancé le VegaPuls 69, dédié à la mesure de niveau continue des solides en vrac.
D’une manière précise, le VegaPuls 69 fonctionne sur une fréquence d’émissions de 79 GHz, avec une antenne de 75 mm de diamètre. Il atteint ainsi un angle d’ouverture de 4°, contre 10° pour un radar “26 GHz”. Ainsi, il offre une portée de 120 m pour une précision de +/- 5 mm. Ce radar a été testé avec succès dans un silo à ciment de 35 m de hauteur. Et ce, malgré un environnement très poussiéreux par nature. Mais la technologie radar s’affranchit de la poussière, des bruits parasites, des gradients de température, du vent, de la pluie. Même en cas d’encrassement de l’antenne, le système continue d’être viable.
VW Automation est un constructeur belge, spécialiste de l’automation, de la robotique et du génie électrique. Il conçoit et produit des automatismes, des systèmes de contrôle - dont le système de commande Plantcontrol -, ainsi que du pesage en continu. Ce dernier opère sur deux rouleaux, soit plus de 1 m de bande, pour une précision maximale de 3 %. Il dialogue via Ethernet IP, avec le système de commande pour un contrôle en temps réel.
De plus, profitant de sa compétence en automatismes, de son bureau d’études, mais aussi d’une activité de chaudronnerie, VW Automation propose, sous la marque CBP Belgium, une gamme d’installations complètes DMix, pour la production de béton maigre et grave-ciment, et le BPE (mobiles, semi-mobiles, fixes). VW Automation envisage une commercialisation de ses produits en France à partir de cette année.
Walter Gerätebau est un spécialiste des solutions de nettoyage à haute pression pour l’industrie du béton. Ses modèles sont conçus pour les centrales de BPE, avec malaxeurs mono-arbre et doubles arbres (DAB), turbo-malaxeurs et planétaires (A2-B), et centrales de préfabrication. Walter Gerätebau a aussi conçu un groupe moto-pompes multiples, qui permet le nettoyage simultané de plusieurs malaxeurs-bennes et distributeurs. Enfin, le constructeur propose des nettoyeurs pour les malaxeurs portés. Augmentation de la productivité, réduction du temps de nettoyage jusqu’à 90 %, meilleure qualité de béton produit, frais d‘entretien et de réparation des malaxeurs réduits, disponibilité élevée du malaxeur… sont les avantages que procurent ces équipements. La dernière nouveauté de Walter Gerätebau est le système à buse rotative RD3 Max, utilisable avec des débits de 30 à 100 l/mn et une pression de 30 à 400 bar.
WMW développe toute une palette de composants système pour le transport et la distribution du béton. Le système de convoyeur à bennes, qui peut être équipé de différents types de chariots, permet une installation très polyvalente. En proposant des aiguillages à deux ou trois voies, des déplacements de rails, des fortes montées et des virages horizontaux, l’industriel peut s’adapter à presque toutes les trajectoires, en fonction des particularités du bâtiment.
Pour le transport, WMW développe une gamme de convoyeurs à bennes à un ou deux rails, de chariots avec vidage par le fond ou cuve rotative. Mais auss de silos de stockage et de goulottes, de déplacements et d’aiguillages. Sans compter les chariots pour le transport en surface avec systèmes à plate-forme ou à changement de bennes. Enfin, l’industriel conçoit, fabrique et installe des constructions spéciales et sur mesure. En France, la marque est représentée par Béton Stone Consulting.
Depuis 1961, Würschum conçoit et produit des installations de dosage. Sa large gamme de doseurs compte le nouveau Mini-Com, un système de dosage des granules au gramme près. Ce dernier prend en compte de très petites quantités de couleurs, permettant de réaliser des nuances précises.
Plus classique, le système Flex permet le transfert direct des pigments par force pneumatique. Il est utilisable avec des pigments poudre, compacts ou en granulés. La marque propose aussi le système TWF, qui permet la transformation des pigments secs en slurry par doses individuelles et par dosage et transfert des pigments de couleurs directement dans le mélangeur.
Enfin, Würschum présente un système de balance électronique pour adjuvants, additifs et pigments en slurry. Il est composé de cylindres de pesage en acrylique, avec graduation, disponible en 5, 15, 30, 50 et 100 l. En France, Béton Stone Consulting distribue la marque Würschum.
Avec 36 industriels mis en avant, le présent dossier consacré aux équipements pour centrales à béton s’est voulu le plus complet possible. Toutefois, la liste des acteurs intervenant dans ce domaine est bien plus longue. Et entre ceux qui veulent rester discrets, ceux qui ne se sentent pas concernés et ceux qui sont débordés pour répondre, il est évident que l’exhaustivité n’a pu être atteinte. Mais ce n’est que partie remise, jusqu’au prochain dossier...
Dossier réalisé par Yann Butillon, Sivagami Casimir, Frédéric Gluzicki et Michel Roche.
Cet article est à retrouver dans le n° 83 de Béton[s] le Magazine.