Avec ses outils, l’industriel Europ’Equipement rayonne sur l’ensemble du territoire national et même au-delà des frontières. Explications de Stéphane di Rocco, son gérant.
Cet article est à retrouver dans le n° 83 de Béton[s] le Magazine.
Installé à Guérande, en Loire-Atlantique, Europ’Equipement est synonyme de centrales à béton mobiles. Mais plus seulement. Avec ses outils, l’industriel rayonne sur l’ensemble du territoire national et même au-delà des frontières. Explications de Stéphane di Rocco, son gérant.
Qui est Europ’Equipement aujourd’hui ?
Europ’Equipement est né en 1997 d’une idée simple, celle de proposer une centrale beaucoup plus mobile en comparaison de ce qui se faisait à l’époque… Assez vite, proposer des solutions non standards est venu se greffer sur ce postulat de départ. Puis en 2013, nous avons lancé notre gamme de malaxeurs, gage d’indépendance. Idem avec la mise sur le marché de notre automatisme Eureqa.
Entre temps, Europ’Equipement s’est positionné sur le secteur de la centrale fixe. Ensuite, nous avons débuté l’aventure de l’internationalisation. Un virage rendu possible par le développement du service, en particulier celui de la maintenance, disponible 24h/24. Nous proposons et le client dispose…
Aujourd’hui, nous sommes le seul constructeur français à réaliser de A à Z ses centrales à béton. Y compris les armoires électriques. L’entreprise compte 70 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 15 M€.
Etre le seul constructeur de malaxeurs pour centrales à béton français est-il un plus ?
Je suis ravi d’avoir ce titre… Depuis le lancement de notre premier malaxeur, la gamme s’est enrichie et compte à présent 3 modèles : 2 m3, 2,5 m3 et 3 m3 finis. Et nous sommes en mesure de construire un 1 m3 et un 4 m3 sur demande…
A l’heure actuelle, 22 malaxeurs sont en service en France. Ce qui est une jolie performance, sachant qu’Europ’Equipement reste une PME.
Qu’est-ce qu’Europ’Equipement Production ?
Il s’agit de notre entité dédiée à la construction de nos matériels. Elle est actuellement en cours d’agrandissement, avec la création d’une nouvelle aire de stockage de 10 000 m2. A ceci s’ajouteront bientôt deux bâtiments couverts supplémentaires : un de 1 300 m2 pour la chaudronnerie et un de 1 500 m2 pour l’entretien des centrales.
En parallèle, nous avons acquis un découpeur laser, qui complète notre équipement d’oxycoupage.
Europ’Equipement Production est à 90 % axé sur la construction de centrales à béton. Toutefois, nous proposons aussi des équipements connexes, tels que les tapis, les télé-bennes, les passerelles. Sans compter une activité de remise en état d’outils existants.
Que pouvez-vous nous dire sur le Grand Paris Express et, plus largement, sur les grands chantiers ?
Les opérations du Grand Paris Express constituent une formidable aubaine pour nous. Nous avons positionné nos centrales à béton sur près de 80 % des chantiers ! C’est aussi le fruit de nos expériences passées sur nombre de chantiers de construction de lignes de métro ou de tramways, comme à Londres, à Lyon, à Rennes ou à Nice.
Quelles sont vos ambitions, vos perspectives de développement, vos nouveautés ?
Nous sommes déjà bien présents à l’international, en accompagnons des majors du BTP, avec des outils livrés en Belgique, en Slovaquie, en Slovénie, en Suisse, en Algérie, en Côte d’Ivoire, en Egypte, au Maroc, ou encore à La Réunion. Outre ces développements, j’ambitionne d’aller prospecter outre-Atlantique. Il y a encore des choses à créer là-bas…
Côté matériels, nous finalisons actuellement le projet d’une petite centrale de chantier, qui tient dans 3 conteneurs. Elle ne nécessite aucun génie civil, se monte et se démonte en moins de 2 j. Elle s’articule autour d’un malaxeur de 1 m3, et bénéficie d’un stockage granulats de 3 ou 4 x 6 m3, accompagné de 1 ou 2 silos à pulvérulents de 30 t. Elle est adaptée aux chantiers courts pour des productions de 3 000 à 4 000 m3.
Plus tôt, nous avons sorti une centrale compacte toute verticale et toute capotée, baptisée Optimix. Elle s’inscrit sur une surface au sol de moins de 200 m2.
Vous ambitionnez aussi de faire de la formation ?
Il y a un réel besoin dans ce domaine. Un mauvais pilote crée des problèmes au niveau de la centrale. Et, ce n’est bon pour personne. Aussi, je souhaite mettre en place d’ici à 2020 une cellule de formation de centralier, en y intégrant des notions de mécanique et d’électronique.
Propos recueillis par Frédéric Gluzicki auprès de Stéphane di Rocco, gérant d’Europ’Equipement.
Cet article est à retrouver dans le n° 83 de Béton[s] le Magazine.