Fondation d’entreprises, la Ferec cherche à faire avancer les sciences appliquées dans le domaine des infrastructures. François Olard, son président, en explique la genèse et le fonctionnement.
Article paru dans le n°106 de Béton[s] le Magazine
Qu’est-ce que la Ferec ?
Le nom de Ferec est l’acronyme de Fondation d’entreprise de recherche collective pour la construction et les infrastructures. Son objectif premier est de répondre aux enjeux complexes et de faire avancer les sciences appliquées dans le domaine des infrastructures.
Il y a sept membres fondateurs. A savoir : Bouygues Construction, Colas, Eiffage, Eurovia, SNCF Réseau, Total Energies One Tech et Vinci Construction.
Quels sont ses moyens ?
Notre budget annuel actuel est de 500 000 €, acquitté par une contribution fixe versée par les membres fondateurs. Cette somme permet le fonctionnement de la fondation et le financement de ses actions.
Les moyens humains constituent aussi un aspect essentiel pour assurer la bonne marche de la fondation. Ainsi, la Ferec est administrée par un conseil d’administration composé de deux collèges : celui des membres fondateurs et celui des personnalités qualifiées.
Quant aux actions, elles sont de trois ordres. Tout d’abord, mener des réflexions prospectives sur les besoins des secteurs. Ensuite, permettre l’amorçage de projets amont, avec participation au financement, et permettre la mutation vers des projets plus ambitieux. A l’image des Projets nationaux ou de ceux de l’Agence nationale de la recherche. Enfin, valoriser les résultats des projets accompagnés, tant par des publications que par des évènements.
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Quelle en est la genèse ?
Les acteurs français du secteur des infrastructures ont un savoir-faire certain, acquis de longue date dans le cadre d’un processus impliquant les entreprises, les ingénieurs et les maîtres d’ouvrages, dont l’Etat ou encore, des agences de l’Etat et des entités académiques. Ce savoir-faire est reconnu à l’international et a contribué à ce que les acteurs français se classent parmi les meilleurs mondiaux.
Mais maintenir la technique française à son niveau nécessite un effort permanent de recherches et d’innovations. Celui-ci est d’autant plus efficace qu’il est partagé entre de nombreux acteurs. Ceci, sous la forme d’une recherche collaborative, validée par des expérimentations de terrain et faisant évoluer en continu la “technique française” pour les infrastructures.
Afin de favoriser le renforcement de cette recherche collaborative, sept acteurs ont décidé d’unir leurs moyens dans le cadre de la Ferec. Les statuts de cette fondation ont été publiés au Journal officiel du 18 novembre 2017.
Souhaitez-vous accueillir d’autres membres ?
La Ferec est une fondation ouverte, avec aujourd’hui sept membres fondateurs. Toutefois, elle a vocation à en séduire d’autres. En particulier, parmi les industriels des matériaux de construction, les maîtres d’œuvre ou encore, les maîtres d’ouvrage. Leur expertise est tout aussi importante que celle des entreprises de travaux publics et de construction, bien représentées. Et à condition de rester sur les thématiques de recherches collectives utiles à tous !
Quelles sont les missions que s’est données la Ferec ?
La recherche collective et l’innovation : c’est un peu la signature de la Ferec. Nous parlons produits, production, process industriels. Mais aussi décarbonation, résilience, digitalisation, sociologie, prévention et sécurité… La Ferec n’est pas “un simple truc” d’ingénieurs ! Nous sommes toujours dans des approches méthodologiques qui peuvent ,et doivent, servir à l’ensemble de la profession.
Vous avez mis en place des Appels à projets annuels. De quoi s’agit-il ?
Cette année, nous avons lancé la 6e édition de notre Appel à projets. L’idée est d’apporter un soutien financier et une certaine visibilité à des projets innovants encore embryonnaires, mais en rapport avec une thématique particulière. Ainsi, l’édition 2022 était placée sous le thème de “Décarboner la construction et la maintenance des infrastructures : produits, procédés et équipements”. Quant à l’édition 2023, actuellement en cours, elle s’articule autour de deux thèmes : “Infrastructure et gestion de l’eau” et “Solutions pour l’avenir des lignes ferroviaires de desserte fine du territoire”.
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Nous assurons l’accompagnement des consortiums primés, qu’il s’agisse d’entreprises, de start-up, d’universités, de grandes écoles, d’agences de l’Etat… Un suivi dans le temps, avec une attente, de leur part, de points d’étapes réguliers.
Propos recueillis par Frédéric Gluzicki