La filière tuiles et briques a pris des engagements forts avec l’Etat pour décarboner sa production. Ceci, avec des objectifs de - 27 % d’émissions de CO2 à horizon 2030 et – 80 % à horizon 2050 par rapport aux émissions de 2015.
Regroupée au sein de la FFTB1, l’industrie des tuiles et briques s’engage volontairement et collectivement à décarboner sa production. Et elle rend publique sa feuille de route de décarbonation. Cette dernière présente le diagnostic, les moyens et les objectifs de la profession. Ceci, pour atteindre une diminution de 27 % des émissions de CO2 à l’horizon 2030 et de 80 % à l’horizon 2050 par rapport à 2015. « Cette feuille de route est issue d’un travail entamé en 2018, qui a été présenté dès novembre 2021, aux services de l’Etat. C’est une démarche volontaire de la filière, car nous ne faisons pas partie des secteurs identifiés comme prioritaires qui ont bénéficié des travaux de l’Ademe, concernant les plans de transition sectoriels. Au cœur de la crise énergétique que nous subissons tous, notre engagement prend encore plus de sens », explique Frédéric Didier, président de la FFTB.
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La filière tuiles et briques construit son avenir décarboné
La filière représente 0,65 Mt CO2eq, soit 0,2 % des émissions de la France et 3,5 % des émissions de l’industrie des produits minéraux pour la construction2. Trois leviers d’action sont ainsi mis en œuvre dans l’industrie des tuiles et briques pour se décarboner. Le premier porte sur la sobriété et l’efficacité énergétiques : 20 % de gains attendus. Le second s’articule autour de la substitution du gaz naturel par des énergies décarbonées ou renouvelables : 40 % de gains attendus. Enfin, le dernier présente le programme ReCycarb : capture, stockage ou utilisation du CO2 dans une boucle vertueuse de méthanation. Quelque 20 % de gains sont attendus. Certaines solutions sont déjà en œuvre ou en cours de déploiement chez les fabricants. Certains sites de production utilisent déjà, par exemple, jusqu’à 45 % d’énergie de substitution (biomasse, biogaz, gaz de synthèse…). « Ces engagements sont ambitieux et notre industrie y consacre des moyens très significatifs. Le programme d’investissements pour atteindre les objectifs 2030 est de l’ordre de 250 M€ », souligne Frédéric Didier. Les briqueteries et tuileries construisent ainsi leur neutralité sur l’ensemble de la chaîne.
1Fédération française des tuiles et briques.
2Source SNBC.