La Filière Béton dévoile ses propositions dans le cadre du projet de loi Industrie Verte, qui sera présenté en Conseil des ministres mi-mai 2023.
Des usines plus sobres, des équipes préparées aux métiers du futur, de nouvelles filières liées à la transition énergétique… Le projet de loi Industrie Verte ambitionne d’accélérer la décarbonation de l’industrie française. Et de booster sa compétitivité sur la scène mondiale. Après lecture des premiers éléments du projet de loi, la Filière Béton salue des mesures « qui tendent à apporter plus de fluidité et à optimiser les process de développements industriels ». Pour autant, elle appelle à ce que “l’aval” des activités soit mieux pris en compte. Pour elle, ce projet est une occasion incontournable pour promouvoir l’innovation et l’engagement du secteur de la construction dans la réduction des émissions de carbone. Elle souhaite ainsi « contribuer à la création d’un environnement industriel sans carbone et ainsi devenir un leader industriel français exemplaire ».
Trois piliers au cœur des propositions de la Filière Béton
A l’heure actuelle, la Filière Béton est l’entité qui rassemble les 4 400 sites français impliqués dans toutes les étapes de la production du béton. Ceci, pour 65 000 emplois directs. Elle a donc un rôle à jouer et livre ainsi ses propositions aux différents chantiers qui structurent le projet de loi. Les contributions de la filière s’articulent autour de trois éléments fondamentaux : la formation, l’innovation et la création de valeur en économie circulaire.
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1 – La Formation
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1 – La formation
La Filière Béton propose de :
– Diffuser la connaissance sur les innovations industrielles au service de la construction et de l’aménagement : bétons bas carbone, impression 3D…
– Enrichir la formation continue des enseignants sur les enjeux de transition et de mutation industrielle.
– Structurer la montée en compétences des architectes et des ingénieurs. Ceci, pour favoriser la mise en application des innovations constructives dans les maîtrises d’œuvre.
– Accompagner la jeune génération vers les métiers de la construction décarbonée et le numérique dans la construction (BIM).
2 – L’innovation industrielle
La Filière Béton propose de :
– Structurer le déploiement des process industriels de captage, de stockage et de réutilisation du CO2.
– Investir les friches et les sous-sols pour construire et aménager sans artificialiser les sols.
– Clarifier la notion législative de “friche” et poser un cadre règlementaire pour dissocier les friches à réhabiliter de celles à revégétaliser.
– Sanctuariser et étoffer le “fonds friche” pour soutenir les collectivités.
– Créer un guichet unique à destination des maires bâtisseurs pour simplifier leurs démarches.
– Sur la base de la cartographie des friches réalisée par le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), ouvrir la possibilité pour les collectivités d’exproprier pour utilité publique les friches délaissées depuis plus de 10 ans pour la construction de logements collectifs.
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3 – L’économe circulaire
La Filière Béton propose de :
– Encourager la production et la commande locale.
– Expérimenter l’introduction d’un critère de recours à des matériaux locaux dans les appels d’offres publics.
– Expérimenter une clause “Economie circulaire” qui comporterait un critère de recyclabilité des matériaux.
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Le béton a le potentiel de s’imposer
« La Filière Béton s’inscrit pleinement dans la dynamique de l’industrie verte. Mobilisée depuis plus de 20 ans dans la décarbonation de ses procédés, elle contribue aux côtés de tous les acteurs de la construction, à l’avènement de cadres de vie plus durables et sobres en carbone », explique François Petry, président de la Filière Béton. Et de poursuivre : « Le béton a le potentiel de s’imposer en vrai champion de l’industrie française. A la fois compétitif, créateur d’emplois et acteur de la transition écologique. Pour cela, il nous faut en priorité favoriser la transmission des savoirs en matière d’innovation industrielle. Mai aussi privilégier le recours aux circuits courts, et aux ressources locales et recyclables dans la commande publique. Et enfin, soutenir la construction durable ».
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