Fusion Holcim/Lafarge : cession des actifs français d’Holcim

Rédaction
07/07/2014
Modifié le 15/11/2018 à 16:52

Suite à la fusion des cimentiers Holcim et Lafarge, le premier va disparaître du paysage français métropolitain du ciment, du béton et des granulats, en dehors de quelques actifs alsaciens.

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Dans le cadre de leur propre fusion, Holcim et Lafarge viennent de détailler le programme officiel des désinvestissements  au niveau mondial.  Ainsi, en France, seuls la cimenterie d’Altkirch, les centrales de BPE et les carrières présentes sur le marché du Haut-Rhin seront conservées côté Holcim. La totalité des autres actifs Holcim (cimenteries, carrières et centrales à béton) seront cédées. Quant à Lafarge, ce sont les actifs à La Réunion qui doivent être vendues, exception faite de la participation dans Ciments de Bourbon. Par contre, la marque Holcim en tant que telle ne disparaîtra pas, mais sera partie intégrante du nouvel ensemble LafargeHolcim, comme souligné lors de l’annonce de fusion entre égaux.

Sur les autres pays d’Europe, les deux groupes proposent de céder les actifs Lafarge en Allemagne, en Roumanie, en Autriche (cimenterie de Mannersdorf) et au Royaume-Uni (cession de Lafarge Tarmac, sauf peut-être une cimenterie).

A l’issue de ces cessions, qui ne seront finalisées qu’en 2015, une fois la fusion entre égaux effective, le futur groupe LafargeHolcim disposera en Europe d’une base industrielle diversifiée qui générera environ 20 % du chiffre d’affaires global.

Dans le reste du monde, les cessions concernent le Canada (actifs Holcim), le Brésil (une proposition de cession d’un ensemble significatif sera déposée par Holcim et Lafarge auprès du régulateur brésilien Cade), aux Philippines (tout ou partie des participations locales de Lafarge et d’Holcim pourraient être regroupées) et Ile Maurice (actifs Holcim).

D’autres désinvestissements pourraient encore avoir lieu en fonction de l’appréciation des recouvrements géographiques ou des demandes des autorités de la concurrence.

En complément de l’annonce officielle “groupes”, Holcim France réagit en rappelant qu’avec ses 1 800 collaborateurs, l’entité est un acteur majeur dans la production de ciments, granulats, bétons prêts à l’emploi et des services associés dans la filière BTP. Sur le territoire national, Holcim France dispose aujourd’hui de 4 cimenteries, de 4 centres de broyage, d’1 station de mélange, de 3 plates-formes de traitement et valorisation de déchets, de 44 sites de granulats et de 138 centrales à béton, dont celle de Paris-Batignolles tout juste inaugurée [lire Cahier CBPC rattaché à Béton[s] le Magazine n° 53 – Juillet/Août 2014].

« Depuis l’annonce du projet de fusion en avril dernier, les équipes d’Holcim France se préparaient à cette option de désinvestissement, qu’elles avaient en partie envisagée, compte tenu du contexte de l’opération projeté. En effet, la part de marché en France des deux groupes, post fusion, pourrait être jugée trop importante pour les autorités de la concurrence. Pour des raisons de simplicité, de rapidité, de taille et de parts de marché, le désinvestissement d’Holcim France s’avèrerait la solution la plus appropriée », précise le cimentier

A ce stade, le désinvestissement n’est qu’une proposition qui est subordonnée à l’autorisation des autorités de concurrence européenne. Toutefois, les efforts du management et des équipes se portent aujourd’hui sur l’information des salariés, des clients, des fournisseurs et des parties prenantes pour que cette période de transition soit gérée au mieux des intérêts de chacun…