Béton[s] le Magazine 105 : Les combattantes du béton

Article paru dans le n°105 de Béton[s] le Magazine.

C’est en 1977 que les Nations Unies ont officialisé la “Journée internationale des femmes”. La fixant au 8 mars de chaque année. Mais le chemin fut long pour y parvenir. Petit retour en arrière…

Au départ, la journée est issue de l’histoire des luttes féministes engagées tant en Europe qu’aux Etats-Unis. Ainsi, outre-Atlantique, à l’appel du Parti socialiste, une première “National Woman’s Day” (Journée nationale de la femme) est organisée le 28 février 1909. La maternité de la “Journée internationale des droits des femmes” revient donc à Clara Zetkin (1857 – 1933). Née au Royaume de Saxe (lander allemand aujourd’hui), elle fut enseignante, journaliste et femme politique marxiste allemande. Et surtout la figure historique du féminisme, en particulier socialiste. En août 1910, elle lance la proposition de créer cette journée internationale. Qui est célébrée pour la première fois le 19 mars 1911. Le rendez-vous permet de revendiquer le droit de vote des femmes, leur droit à travailler et la fin des discriminations au travail. Dès lors, manifestations et rassemblements ont lieu tous les ans.

En 1921, la Russie soviétique est le premier pays à officialiser la journée, en en faisant un jour férié. Cependant, non chômé – il ne faut pas pousser ! Et ce, jusqu’en 1965. Dans les faits, l’événement restera surtout cantonné aux pays du bloc socialiste, jusqu’à la fin des années 1960. C’est à ce moment-là que la deuxième vague féministe reprend l’évènement à son compte et le réinternationalise… Aboutissant à la décision des Nations Unies de 1977. L’organisation a ainsi invité tous les pays à célébrer cette journée en faveur des droits des femmes. L’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes dans la société et de revendiquer plus d’égalité en droits.

Lire aussi : Les femmes combattantes du béton

Cette filière du béton à la richesse infinie

En France, la journée a obtenu un statut officiel seulement en 1982, bien qu’aucune loi ni décret ne le mentionne… Ceci, à l’initiative du Mouvement de libération des femmes (MLF). Et d’Yvette Roudy, la ministre déléguée aux Droits de la femme du gouvernement socialiste de François Mitterrand.

Pour marquer ce 8 mars 2023, qui a vu, une nouvelle fois, célébrer la “Journée internationale des droits des femmes” (comme elle est appelée en France). Nous avons voulu mettre en lumière plusieurs personnalités féminines du béton (dont les premières sont ici présentées). De grandes professionnelles, engagées, passionnées. Parfois encore confrontées à l’obligation de “prouver leur compétence” avant d’obtenir le blanc-seing de leurs pairs… Une démarche initiée aussi pour rappeler que nos alter ego féminines ne sont sans doute pas assez nombreuses dans notre secteur d’activité. Et pour leur dire : « N’hésitez pas à intégrer cette filière du béton à la richesse infinie et qui risque bien de vous surprendre ».

Frédéric Gluzicki et Colin Rousselet

Article paru dans le n°105 de Béton[s] le Magazine.

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Mini-sommaire

• Laure Rousselet – Spie Batignolles Outarex :  « Nous avons une autre façon d’aborder les choses »
• Sylvaine Viger : « J’aurais plus de craintes à travailler dans un milieu féminin »
• Emilie Châtelain le Doucen – Cemex : « Aux femmes, on propose la coiffure, l’esthétique… »
• Consuelo Méndez Cristóbal – Peri France : « Être une femme n’est pas un obstacle dans le BTP»
• Charlotte Piccamiglio – ATRB : « Les histoires d’amour avec le béton sont le fruit du hasard »
• Statistiques : La féminisation du BTP en quelques chiffres…
• Toujours plus de femmes dans le béton décoratif