« L’innovation est au cœur de la stratégie Lafarge. Elle est même partie intégrante de son ADN. » C’est en ces termes que Bruno Lafont, Pdg du groupe Lafarge, résume toute la politique de développement de l’entreprise pour les années qui viennent.
« L’innovation est au cœur de la stratégie Lafarge. Elle est même partie intégrante de son ADN. » C’est en ces termes que Bruno Lafont, Pdg du groupe Lafarge, résume toute la politique de développement de l’entreprise pour les années qui viennent. Cette ambition réaffirmée doit se traduire par un objectif financier de 450 M€ d’Ebitda additionnel dans le plan 2012-2015. Pour l’atteindre, Lafarge mise sur de nouvelles offres produits, de nouveaux services et surtout par une approche par marché et par segment. La partie la plus visible de cette stratégie est la mise en place d’une toute nouvelle signature apposée sous le logo du groupe : “Construire des villes meilleures”.
En 2050, 70 % de la population sera urbaine
En effet, pour Lafarge, tous les enjeux économiques sont là. « En 1970, environ 36 % de la population mondiale était urbaine. En 2050, elle devrait atteindre 70 %, soit près de 6 millards d’individus », détaille Bruno Lafont. Et toutes ces personnes auront besoin de se loger, de se déplacer et de vivre dans un environnement agréable. Pour y répondre, Lafarge évolue d’un statut de “fabricant de matériaux” à celui, plus large, de “fournisseur de solutions”, nouveau statut qui s’articule autour de cinq axes stratégiques : construire des villes “plus accueillantes”, “plus compactes”, “plus durables”, “plus belles” et “mieux connectées”. Derrière chacune de ces notions se cachent des programmes de développements de solutions et de services permettant au groupe de se situer au cœur de l’urbanisation et d’être 100 % impliqués à l’acte de construire.
La R&D moteur du groupe
Creuset de cette innovation, la R&D du groupe. « Le seul poste sur lequel nous ne faisons aucun compromis », confirme Bruno Lafont. A ce niveau, Lafarge annonce, par exemple, l’inauguration de deux nouveaux centres de développement locaux – un en Algérie et un au Brésil -, ce qui portera leur nombre à cinq d’ici la fin de l’année. Dans ce cadre stratégique, Lafarge dévoile en avant-première l’arrivée d’un nouveau béton aux capacités dépolluantes. N’ayant pas encore de nom officiel, ce béton permettra de neutraliser les dioxydes d’azote (NOx) de l’atmosphère sans faire appel à la photo-catalyse, le produit d’intégrera pas d’oxyde de titane (TiO2) et n’aura donc pas besoin d’une activation lumineuse pour fonctionner. Sa commercialisation devrait intervenir en 2014.