La fusion entre Lafarge et Holcim a provoqué de nombreux remous. Dans le petit monde du ciment, mais pas seulement.
La fusion entre Lafarge et Holcim a provoqué de nombreux remous. Dans le petit monde du ciment, mais pas seulement. L’Union européenne, d’abord, s’est saisie du dossier. Les autorités de la concurrence européennes ont déclaré qu’elles allaient mener un examen approfondi du rapprochement. « Etant donné la taille des deux entreprises, il s’agit de toute évidence d’une analyse de phase deux », a précisé Joaquin Almunia, commissaire européen de la concurrence. Cela signifie que l’examen du projet de fusion prendra du temps. L’annonce de la naissance du super géant, qui devrait peser 44 Md€, avait dès le début poser des questions de concurrence.
C’est dans l’objectif de clarifier cette épineuse question que le groupe a lancé plusieurs négociations pour céder des actifs dans les 90 pays où le nouveau groupe est présent. Premier de cordée, les Ciments guyanais qui ont été vendus au Colombien Cementos Argos pour 50 M€. « Cette nouvelle acquisition en Guyane française complète harmonieusement notre réseau d’actifs dans la région, grâce surtout à sa proximité avec notre site au Surinam et les terminaux de ciments dans les Antilles », a déclaré Jorge Mario Velasquez, président d’Argos.
Enfin, en Suisse, le “Schweiz am Sonntag”, dans son édition du dimanche 13 avril, relève que le petit monde de la bourse, à Genève, a remarqué des mouvements “importants et inhabituels” sur les actions d’Holcim, le dimanche précédant l’annonce de la fusion. Des mouvements qui font peser des soupçons de délits d’initié. Une enquête pourrait être ouverte.