Jusqu’à présent, le bois n’entrait dans la composition des isolants que sous forme de fibres. Cela change grâce aux recherches de l’Institut Fraunhofer de Brunswick (Basse-Saxe), en Allemagne.
Jusqu’à présent, le bois n’entrait dans la composition des isolants que sous forme de fibres. Les recherches de l’Institut Fraunhofer de Brunswick (Basse-Saxe), en Allemagne, récompensées récemment par un prix GreenTec Award du ministère fédéral pour l’Environnement (BMUB) dans la catégorie “Construction et habitat”, font entrer dans le domaine du possible une approche différente, selon laquelle une mousse isolante alternative à celle produite à partir d’énergies fossiles serait fabriquée entièrement à partir de bois, donc de matière renouvelable. Pour obtenir ce matériau, les chutes de bois sont d’abord broyées jusqu’à en faire une pâte visqueuse. Du gaz y est ensuite injecté pour en faire une mousse. Enfin, la préparation est durcie pour produire des plaques d’isolants finales. On peut recueillir le même résultat par voies chimiques, en plaçant la pâte dans un four sans injecter de gaz. Selon les dosages, on peut obtenir tantôt des plaques rigides (de type panneaux PU), tantôt des mousses qui pourraient s’avérer utiles pour l’emballage. L’idée de base est compréhensible, trouver une alternative aux produits fossiles. La faisabilité de principe est acquise. L’Institut ne communique pas de valeurs, ni en matière de performances thermiques, ni en matière de durabilité, de réaction et résistance au feu, sachant que tout cela est sans doute affaire de dosage et d’optimisation. L’heure est à la recherche de moyens d’industrialisation, c’est-à-dire du passage à des process industriels, de développement de machines adéquates. Phase critique qui demande des moyens considérables.
Jonas Tophoven