Modifié le 13/08/2020 à 18:29
Le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem) peut être considéré comme l’œuvre majeure de l’architecte Rudy Ricciotti, tant ce projet réunit de prouesses technologiques. Visite guidée
Le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem) peut être considéré comme l’œuvre majeure de l’architecte Rudy Ricciotti, tant ce projet réunit de prouesses technologiques. L’édifice se présente comme un vaste volume de 72 m de côté pour une hauteur globale de 25 m (dont 7 m sous le niveau de la mer). Dedans s’intègre un second volume de 52 m de côté pour 18 m de haut qui constitue l’espace muséographique en tant que tel. La singularité du Mucem est de faire appel au béton de fibres à ultra-hautes performances (Béfup) pour sa réalisation. Quelque 711 m3 de Ductal qui, en regard du volume total de bétons mis en œuvre pour la construction (15 000 m3) n’en est que la portion congrue. Mais quelle portion ! Celle qui donne au musée toute son identité visuelle, mais aussi structurelle…
Le reportage complet sur cette réalisation est à lire dans Béton[s] le Magazine n° 46 – Mai/Juin 2013.
-
-
Le Mucem est relié au Fort Saint-Jean par une passerelle monolithique de 120 m de long pour une portée centrale sans appui intermédiaire de 80 m, venant mourir sur la terrasse. Cet ouvrage est constitué de 25 voussoirs en Ductal de 4,65 m.
-
-
Elément emblématique du Mucem, la résille en habille les façades Sud-Est et Sud-Ouest, faisant office de brise-soleil, à la manière d’un filet de camouflage.
-
-
Auto-portants, les panneaux sont empilés les uns sur les autres sur toute la hauteur du bâtiment.
-
-
Les résilles sont maintenus en place à l’aide de butons tirants-poussants en inox, installés à la croisée de quatre éléments et venant se fixer sur les poutres de rive ou sur des raidisseurs de façade.
-
-
D’une épaisseur de 10 cm, les résilles verticales présentent une épaisseur de 7 cm. Et le format de base de tous les panneaux est le même : 6 m x 3 m.
-
-
Arrivée de la passerelle au niveau de la terrasse du Mucem.
-
-
La passerelle touchait la terrasse un pu trop haut pour respecter la pente maximale imposée par la réglementation d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, d’où un palier complémentaire qui donne à l’ensemble une esthétique particulière
-
-
Le palier de tournement à 180° de la passerelle rend l’arrivée sur la terrasse moins brutale.
-
-
Trente-cinq potences supportent la coursive de circulation ceinturant le musée tout en assurant l’assise des résilles horizontales.
-
-
Entre ce bâtiment et le musée prend place une coursive de circulation. En fait, une passerelle périphérique de 820 m de long qui entoure en spirale le volume muséographique.
-
-
La coursive de circulation ceinture le volume muséographique sur toute sa hauteur, juste suspendue aux potences positionnées en terrasse.
-
-
Les butons tirants-poussants viennent venant se fixer sur les poutres de rive ou sur des raidisseurs de façade.
-
-
Les poteaux arborescents empilables créent des files continues sur toute la hauteur du volume intérieur. Ils sont connectés entre eux par le biais d’une poutre de rive.
-
-
Partie horizontale du volume muséographique, les planchers sont constitués de méga-poutres jointives en “I” de 85 cm de haut pour des portées maximales de 25 m.
-
-
Le Mucem oppose ses noires dentelles de béton à la blancheur des pierres de cathédrale Sainte-Marie-Majeure de Marseille.
-
-
Les résilles horizontales sont plus fines, avec leurs 7 cm, mais comme les verticales, elles présentent des branches continues, visuellement, d’un élément à l’autre pour donner une unité à l’ensemble.