Les lauréats du Trophée Béton Ecoles 2024 dévoilés

Organisé par les associations Bétocib, Cimbéton et la Fondation Ecole Française du Béton, le Trophée Béton Ecoles invite les futurs professionnels à s’interroger sur les qualités esthétiques, techniques et environnementales du matériau béton. Il se partage en 2 catégories : PFE (projet de fin d’année) et Studio et est ouvert à tous les étudiants des écoles d’architecture françaises. Son but est de révéler les jeunes diplômés des écoles d’architecture, de les parrainer et de leur offrir une première tribune professionnelle. La cérémonie de remise des prix de la 12^e édition du Trophée Béton Ecoles 2024 s’est déroulée début janvier, à la Maison de l’Architecture Ile-de-France, à Paris.

Parmi les 90 postulants inscrits soit de manière individuelle, soit dans la cadre d’équipes intégrant des architectes et/ou ingénieurs, douze projets ont été sélectionnés.

Pour le Trophée Béton PFE :

· 1^er prix : Shama de Maisonneuve de l’Ensa Montpellier, pour le monastère des Potiers

Le projet du monastère des Potiers prend place entre monts et rivières, au sein d’une ancienne commune de Lozère : le Monastier. Il s’implante dans la continuité du travail des moines, en poursuivant le mur d’enceinte du monastère bénédictin jusqu’à la rivière. Le nouveau mur délimite, sépare et qualifie les espaces. Il est réalisé en béton coulé par strates.

· 2^e prix : César Baudassé de l’Ensa Paris Belleville, pour le centre-ville de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume

Le projet de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, dans le Var se penche sur une problématique qui semble insoluble et généralisée dans les villes de taille moyenne en France : la désertification des centres-villes. Il vise à relier deux noyaux urbains, celui du centre historique en déclin et celui du centre commercial en constant essor par le biais de multiples extensions. Il utilise le béton pour réaliser des équipements d’une nouvelle échelle à la limite du centre-ville ancien.

· 3^e prix : Timothée Pavy de l’Ensa Paris Val-de-Seine pour la transformation de l’entrepôt Ney

L’entrepôt Ney est une mégastructure en béton construite en 1976 par Marcel Forest à la Porte d’Aubervilliers. De par ses dimensions extraordinaires et sa position clivante dans le quartier, sa transformation pose question. Le projet proposé est d’habiter sa toiture avec un programme culturel de taille modeste. Ceci, pour établir un nouvel emblème dans ce quartier délaissé.

Les autres nominés sont :

· Pierre Manoukian, de l’Ensa Montpellier pour le centre archéologique sur le plateau des Bondons en Lozère

· Iliana Goetschy, Margaux Dupla-Bile et Alexandre Araujo de l’Ensa Paris Belleville pour le centre thermal de Cauterets

· Halime Emma Reouro de l’Ensa Versailles

· Samuel Bertholon, Nicola Hoertel, Olivier Perret, Justine Muntzinger et Sébastien Gaire de l’Ensa Strasbourg

· Alexandre Iacona de l’Ensa Saint-Etienne

· Gaspard Lévêque de l’Ensa Paris Est

Mention Architecte Ingénieur & Ingénieur Architecte (AAIIA) :

· Lucille Fauvelle de l’Ensa Strasbourg, pour les Rospects de Penne-Ar-Bed

En 1940 débute en France un chantier de construction démentiel. Quelque 15 000 bunkers seront à édifier pour fortifier les points névralgiques de défense allemande du territoire côtier. Au final, 8 000 ouvrages seront réellement achevés constituant le célèbre Mur de l’Atlantique, soit l’équivalent de 17 Mm³ de béton. On observe aujourd’hui la disparition progressive de ces ouvrages. C’est le cas du site des Rospects, dans le Finistère, où faune, flore, fresques, landes et falaises ont forgé, avec le temps, une forme de poésie visuelle. Le projet a comme volonté de chercher à revitaliser le site, afin qu’il retrouve du sens dans son contexte et dans son identité propre.

Pour le Trophée Béton Ecoles Studio :

Prix ex-æquo

· Stan Caraz de l’Ensa Lyon

Le projet revient sur une œuvre remarquable et pourtant peu connue de l’architecte Rudolf Olgiati : la maison du docteur Allemann construite en 1968, en Suisse.

· Mael Chabrand et Nicolas Perron de l’Ensa Marseille Luminy

Le projet porte sur le travail de Luis Barragán, dont l’expression du béton se caractérise d’une manière poétique et inédite. Et plus particulièrement, sur la maison Cuadrà San Cristobal, au Mexique.

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