Location : Le bon coffrage, au bon moment

Colin Rousselet
14/07/2024

Alors que les investissements autour du matériel neuf se font de plus en plus rares, de nombreuses entreprises misent sur la location pour leurs chantiers. Focus sur cette part de l’activité économique du monde du coffrage.

Article paru dans Béton[s] le Magazine n° 113

Chantier ayant eu recours à la location de banches auprès de Mateloc. [©Mateloc]
Chantier ayant eu recours à la location de banches auprès de Mateloc. [©Mateloc]

En France, en dehors des industriels fabricants, quelques sociétés proposent un service de location de coffrages. Elles ont pour objectif d’offrir à leurs clients le bon coffrage, au bon moment. De nombreux avantages en découlent. Tout d’abord, les entreprises de construction évitent les problèmes de panne et de sécurité, grâce aux services après-vente. Elles n’ont pas de charges “matériels” entre les chantiers. Enfin, la gestion du parc est beaucoup plus simple, gage de gain de temps administratif important.

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Toutes ces sociétés de location ont aussi des attentes précises.« On souhaite du matériel de qualité et durable », explique Nathalie Dufour, fondatrice d’Oxiloc. Cette société propose à la location des coffrages Cofreco dans toute la Nouvelle-Aquitaine. « J’attends de l’innovation, c’est le cas d’Hussor qui est notre fournisseur historique », énonce Nicolas Poriche, président de Piazza Coffrage. La société agit sur 70 % du territoire français.

Clients et réalité sur les chantiers, des demandes qui évoluent

L’arrivée des bétons bas carbone entraîne aussi des changements dans le monde de la location. « Nous devons offrir une préparation et une finition encore plus performante », observe Stéphane Devy, responsable de l’activité coffrage de Mateloc. Cette société propose à la location des matériels Outinord et Sateco. « Il doit y avoir une vraie corrélation entre la composition du béton, le choix des huiles et les phases coffrantes. »

Sur le terrain, la réalité évolue et les besoins des entreprises de mise en œuvre, aussi. « Nous avons des nouvelles demandes pour améliorer l’ergonomie. Pour cela, nous avons développé toute une gamme dédiée à la sécurité collective », déclare Laurent Foucaud, président et fondateur d’Intéquédis. Pour les plus petits clients, les demandes sont différentes. Pour Nathalie Dufour, « ils attendent de la rapidité et de la flexibilité au niveau des locations ».

La location de coffrages s’adresse à tous types d’entreprises. « Dans notre portefeuille clients, il y a un équilibre entre les PME et les groupes », analyse Stéphane Devy. Ceux qui ne sont pas propriétaires y voient une opportunité de réduire les investissements. Et les entreprises propriétaires d’un parc matériel font appel aux loueurs pour avoir du matériel neuf et de qualité. Le point commun à toutes les demandes de location : le prix. Tous les clients cherchent à avoir le meilleur rapport coût-qualité.

L’activité économique au ralenti

« En ce moment, l’activité économique de la location est complexe », analyse Stéphane Devy. Alors que face au manque d’investissements des entreprises, la location de matériels de chantier devrait se présenter comme une bonne alternative. Pourtant, l’activité est directement impactée par la crise économique du secteur. « A la différence de 2008, il n’y a pas de visibilité sur une reprise économique. Donc, il y a moins de demandes locatives », explique Laurent Foucaud. Et Nathalie Dufour, d’observer : « Il y moins d’achats et plus de location, mais comme il y a moins de chantiers, nous sommes au ralenti ». Quant à Nicolas Poriche, il déplore que le secteur « souffre surtout côté construction neuve ».

Pour conserver une économie stable, chaque société a sa méthode. « Nous avons élargi notre gamme, avec la vente de solutions Geoplast, explique Stéphane Devy. C’est un matériel recyclé, extrêmement léger et qui peut remplacer des coffrages bois par exemple. » De son côté, Piazza Coffrage a décidé de se placer en véritable société de service. « Nous proposons un système de gestion de parcs, où les clients peuvent déposer leur matériel, commente Nicolas Poriche. Nous prenons en charge tout ce qui se passe autour des opérations ». Intéquédis, elle, mise sur le reconditionnement et la vente de matériels d’occasion, bon compromis entre neuf et location. « On croise les doigts pour une reprise en septembre ou début 2025 », conclut Laurent Foucaud.

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Article paru dans Béton[s] le Magazine n° 113