Implanté à Joué-lès-Tours (37), le laboratoire indépendant Mageo intervient en grande partie dans le cadre de diagnostic. L’entreprise fait de plus en plus face à une hausse de la demande dans le domaine de la réhabilitation. Elle développe ainsi de nouvelles techniques, notamment avec le Cérib.
Mageo intervient en tant que laboratoire indépendant depuis une douzaine d’années. « Plus de la moitié de notre activité est consacrée au diagnostic structure sur bâtiment existant et l’autre, à la géotechnique, au contrôle de béton frais/durci et au suivi de chantier », explique Cédric Theuleau, responsable administratif et commercial. En termes de diagnostic, le laboratoire intervient principalement sur des projets de réhabilitation. « Le reste se concentre sur l’expertise et des interventions sur chantier en cours de construction. » Mageo se compose de 9 collaborateurs, dont 3 ingénieurs et 4 techniciens qui se déplacent sur site. L’entreprise dispose de matériels de pointe, lui permettant de réaliser différentes typologies d’essais, des suivis de prise de béton par thermo-couples, ou des imageries et détections par radar…
Investigations non destructives et méthodes prédictives
Mageo développe de nouvelles techniques, afin de faire évoluer le diagnostic. « Lors d’une investigation, la phase d’auscultation peut être destructive, c’est le cas du carottage par exemple. C’est un problème. Nous travaillons en partenariat avec le Cérib sur des diagnostics non destructifs : Resipod1, utilisation du Pund-It2 et du scléromètre avec une méthodologie adaptée, matériels vibratoires… Nous les avons surtout expérimentés dans le cadre de réhabilitations de balcons. » Sur cet axe, le laboratoire est de plus en plus sollicité. « Non seulement il y a plus de rénovation, mais il a une hausse des demandes autour de l’investigation des balcons. » D’ailleurs, Mageo cherche à étoffer son équipe pour faire face à la demande. Toujours avec le centre d’études dédié au béton, Mageo teste des méthodes prédictives. Et ce, pour estimer l’évolution des phénomènes, qui peuvent conduire à la corrosion des armatures. Et donc à la dégradation des balcons.
Parmi ses derniers projets en date, le laboratoire est intervenu sur des diagnostics pour le chantier d’une brasserie, à Lille, un ancien bâtiment de la Banque de France à Bourges. Ou encore pour un Ephad, à Luysnes. « Nous avons aussi participé au projet de réhabilitation des ateliers municipaux de la ville de Saint-Pierre-des-Corps, à côté de Tours. Nous ne faisons pas de calculs, qui sont réalisés par un bureau d’études. Mais nous déterminons dans quel état se trouvent les armatures, comment ont été construits les planchers, poteaux ou poutres… », conclut Cédric Theuleau.
1Le Resipod permet de mesurer la résistivité du béton et donne des indications sur le potentiel de corrosion des aciers et l’évolution possible.
2Le Pund-It mesure la vitesse d’impulsion ultrasonique, permettant d’examiner la qualité du béton.