Marbre d’ici se conjugue à Grenoble

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Muriel Carbonnet
05/02/2024

Dans le cadre du renouvellement du quartier Grandalpe (Grenoble, Echirolles, Eybens), l’artiste Stefan Shankland a décliné son Marbre d’ici.

Après des discussions collectives, c'est l'idée d'une assise et d’une colonne qui a pris forme. L'équipe de Marbre d'ici a ensuite pris le relais pour modéliser une proposition d’assise, qui a été présentée et validée par les enfants.. [©Marbre d’ici]
Après des discussions collectives, c’est l’idée d’une assise et d’une colonne qui a pris forme. L’équipe de Marbre d’ici a ensuite pris le relais pour modéliser une proposition d’assise, qui a été présentée et validée par les enfants.. [©Marbre d’ici]

Isère. « Marbre d’ici est un protocole de transformation des déchets inertes et des gravats issus des démolitions d’immeubles en une nouvelle matière première locale à haute valeur ajoutée. Il donne naissance à un béton recyclé teinté dans la masse avec des pigments », explique Stefan Shankland, plasticien et créateur du procédé. L’artiste développe son activité au travers de multiples commandes publiques et privées ou d’ateliers participatifs avec des habitants, des associations et des écoles. Mais aussi, via des partenariats avec des organismes de recherches, des expositions dans des institutions culturelles. Et de nombreuses collaborations avec des artistes, designers, architectes, urbanistes et paysagistes.

Lire aussi : Travail de mémoire par Stefan Shankland

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« Chaque nouveau projet Marbre d’ici est unique, pensé pour un lieu en particulier, une situation et des enjeux spécifiques, des usages et des publics que l’on prend le temps de rencontrer. » Ainsi, cette démarche artistique a été développée dans le cadre du renouvellement des quartiers Sud de Grenoble et Nord d’Echirolles.

Coulage de prototypes

Le projet Marbre d’ici a été intégré au processus de transformation urbaine de Grandalpe (Grenoble, Echirolles, Eybens), un ensemble de quartiers de 400 ha. Ceci, dans le cadre du programme de commande artistique dans l’espace public “L’ours qui danse / chemins de la résilience”. Ce dernier est piloté par Grenoble Alpes Métropole.

Objectif : transformer 100 t de gravats en 100 t de Marbre d’ici dans les 5 ans à venir, sous forme d’œuvres d’art. Cette année, ont été mis en place des ateliers avec l’école Jean-Paul Marat de la ville d’Echirolles. Les élèves de CM1 et CM2 se sont impliqués dans la conception d’un objet en Marbre d’ici à réaliser pour leur cour de l’école. Ceci, avec une technique de coffrage / coulage en béton. Par des croquis et des maquettes, ils ont su se montrer très créatifs. Après des discussions collectives, c’est l’idée d’une assise et d’une colonne qui a pris forme.

L’équipe de Marbre d’ici a ensuite pris le relais. Ceci, afin de modéliser une proposition d’assise, qui a été présentée et validée par les enfants. Quatre prototypes ont été coulés. Un a été retenu. Plus tard, l’atelier a consisté, cette fois-ci, aux actions de tri des couleurs. Il a séparé les gravats de couleurs, puis a procédé au concassage avant le tamisage. Les élèves se sont employés à casser et broyer les matériaux, issus de la démolition de l’auto-pont, qui passait au-dessus de la galerie marchande de Grand’place, également détruite. Une sculpture qui portera en elle toute une histoire locale. D’autres actions sont en cours sur une place publique en face du FabLab, devant la piscine des Dauphins à Grenoble ou à la gare d’Echirolles.

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